Les temps sont durs. Imaginez qu’en cette période de pandémie, vous apprenez aussi que vous avez perdu votre emploi ? Eh bien c’est ce qui est arrivé aux employés de la start-up californienne Bird, connue pour ses trottinettes en libre-service.
Le comble dans cette histoire, c’est que ces employés ont appris leur licenciement via une visioconférence, confinement oblige. Le vendredi 27 mars 2020, les dirigeants de Bird ont organisé une visioconférence intitulée « Covid-19 update » (mise à jour sur le Covid-19) sur la plateforme Zoom et ont invité les salariés à y participer.
Cette visioconférence a duré 2 minutes et a eu pour seul objectif d’annoncer aux employés qu’ils avaient perdu leur emploi. Au total, ce sont 406 personnes qui ont été licenciées par Bird.
Une entreprise fragilisée par le Coronavirus
Lorsque la visioconférence a commencé, les employés ont été interpellés par le fait que la liste des participants ait été masquée et que les questions n’aient pas été autorisées. Peu de temps après le début de la conférence, ces derniers ont entendu une voix de femme faire le point sur la situation de l’entreprise et leur annoncer qu’ils ont perdu leur travail.
« Le Covid-19 a eu un impact énorme sur notre entreprise et notre conseil d’administration a dû prendre des décisions extrêmement difficiles et douloureuses. L’une de ces décisions consiste à supprimer un certain nombre de postes dans l’entreprise. Malheureusement, votre poste est touché par cette décision. »
Le fondateur de Bird sort du silence
Cette annonce a fait l’effet d’une bombe parmi les employés de Bird. Certains d’entre eux se sont confiés au micro du site Dot.la et ont comparé leur licenciement à un épisode de la série Black Mirror. « Cette voix menaçante nous a seulement annoncé que nous perdions nos emplois. » raconte un des salariés.
Face aux réactions suscitées par cette vague de licenciements, Bird a publié un communiqué.
« Les licenciements ne sont jamais faciles à faire et le coronavirus a eu un impact sur la façon dont ils ont été effectués. Nous sommes éternellement reconnaissants envers les personnes concernées et aurions souhaité éviter cette situation. »
Plus tard, Travis VanderZanden, le fondateur de la start-up, a admis qu’il aurait pu s’y prendre autrement. « Nous aurions dû passer des appels en tête-à-tête avec les centaines de personnes touchées, sur plusieurs jours. »