Blonde : une organisation luttant pour le droit des femmes aux États-Unis s’en prend à son tour au biopic de Marylin Monroe

On finira bien par croire que l’Amérique a développé des complexes vis-à-vis de Marilyn Monroe. Tout ce qui touche à l’actrice ces dernières années finit systématiquement en polémiques.

Crédit – Netflix

Après les controverses suscitées par sa statue géante et le port par Kim Kardashian de l’une de ses robes, c’est au tour du biopic de l’icône des années 50 d’être sous le feu des critiques. Et pour le cas de Blonde qui a été réalisé par Andrew Dominik, les polémiques ne semblent point finir. Après que certaines mauvaises langues aient qualifié le film classé NC-17 de « cruel » et d’« exploiteur », voilà que Planned Parenthood est venue mettre son grain de sel en le dépeignant comme une « propagande anti-avortement ». Une accusation que les responsables du film balayent du revers de la main en défendant une fois de plus leur liberté artistique.

Pour Planned Parenthood, Blonde joue le jeu des lobbys antiavortement

Le sujet de l’avortement divise profondément les États-Unis. Une fracture qui est complètement ouverture depuis la décision prise par la Cour Suprême du pays d’annuler le jugement Roe contre Wade. Pour de nombreux organismes luttant pour le droit et la santé reproductive des femmes, cet événement est un grave recul.

Planned Parenthood a donc estimé que la séquence du film, dans laquelle un fœtus de la diva américaine était représenté en images de synthèse sous les traits d’un bébé complètement formé parlant à l’actrice, était mal venue. Pire, le futur enfant semblait demander à Marilyn de ne pas l’avorter cette fois-ci. L’organisation trouve que cette partie du film renforce les arguments que mettent souvent en avant les militants antiavortement.

Par la voix de Caren Spruch, sa directrice nationale de l’engagement des arts et du divertissement, l’organisation s’est exprimée via The Hollywood Reporter sur le passage en question. Elle a déclaré ceci :

« Planned Parenthood respecte la licence et la liberté artistiques. Cependant, les fausses images ne font que renforcer la désinformation et perpétuer la stigmatisation autour des soins de santé sexuelle et reproductive. Chaque résultat de grossesse, en particulier l’avortement, doit être décrit avec sensibilité, authenticité et précision dans les médias. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour que toutes les personnes qui se font avorter puissent se voir à l’écran. Il est dommage que les créateurs de Blonde aient choisi de contribuer à la propagande antiavortement et de stigmatiser les décisions de santé des gens à la place ».

Andrew Dominik et Joyce Carol Oates défendent le film contre vents et marées

Alors que la brillante performance de l’actrice Ana de Armas dans le rôle de Marylin Monroe est unanimement saluée, le film a toujours du mal à se débarrasser des polémiques. Des controverses auxquelles les responsables de Blonde essaient de répondre au mieux, notamment le réalisateur Andrew Dominik et l’écrivain Joyce Carol Oates.

Le premier a récemment défendu son film contre les allégations le liant au contexte de propagande antiavortement. Il a estimé que :

« Les gens sont évidemment préoccupés par les pertes de libertés, mais je veux dire, personne ne s’en serait soucié si j’avais fait le film en 2008, et personne ne s’en soucierait probablement dans quatre ans. Et le film n’aura pas changé. C’est juste ce qui se passe ».

De son côté, Oates a préféré s’attarder sur les accusations d’exploitation de la mémoire de la diva américaine. Sur son compte Twitter, il a déclaré qu’il était « étonnant qu’à l’ère post #MeToo, l’exposition brutale de la prédation sexuelle à Hollywood ait été interprétée comme une exploitation ». Avant d’ajouter que 

« Andrew Dominik voulait sûrement dire sincèrement l’histoire de Norma Jeane ».

Source : movieweb

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