
Box-office France : “Tenet” tient en respect “La Daronne”
Sur la semaine du 9 au 15 septembre 2020, elles ont beau s’y être mises à trois, aucune arrivée n’a été suffisamment percutante pour déloger Tenet de la tête du box-office français. Un top où l’on n’a d’ailleurs pas noté la moindre remontée, pour l’anecdote.
C’est un score que bon nombre de modestes productions rêveraient d’enregistrer à leur sortie. Les 254 391 entrées attribuées à l’actuel leader du box-office hexagonal (chiffres JP’s Box-Office) sont en fait celles d’un visage connu depuis maintenant trois semaines. Tenet ne bouge donc pas de la première place, la seule qu’il ait connue depuis son lancement.
Passons à l’énigmatique La Daronne (2e, 130 560), comédie policière de Jean-Paul Salomé donnant la fausse impression de vouloir parler à la jeune génération. Alors qu’en premier lieu, “daronne” tient du vocabulaire argotique et qu’il est question ici de l’adaptation du roman éponyme de Hannelore Cayre.
Jeunes et roulis
À la troisième position, on trouve là aussi une comédie et là aussi une adaptation, à la différence que Le Bonheur des uns… de Daniel Cohen prend appui sur une pièce de théâtre (L’Île flottante) et que le propos se veut un peu plus léger. 95 111 spectateurs se sont rendus aux séances de la première semaine.
Antebellum vient installer l’horreur au pied du podium avec ses 85 213 premières entrées. Le public français a la chance de pouvoir découvrir ce thriller au cinéma alors que les États-Unis, d’ailleurs servis quelques jours plus tard, n’y auront accès via les services de vidéo à la demande.
Et alors que Mignonnes vient de gicler du top 20, un film au titre lui aussi susceptible d’être allumé par le feu de la polémique a fait son apparition au dixième rang. Adolescentes (24 125) est en fait un documentaire de Sébastien Lifshitz invitant le spectateur à suivre l’évolution de deux jeunes filles inséparables, Emma et Anaïs, depuis leurs 13 ans jusqu’à la majorité. Dans sa précédente œuvre connue sur pellicule, Les Vies de Thérèse, le réalisateur avait accepté de filmer les derniers jours de la vie de Thérèse Clerc, militante féministe LGBT, à la demande de cette dernière. Elle avait d’ailleurs participé au documentaire Les Invisibles du même Sébastien Lifshiftz quelques années plus tôt.