C/2019 Q4 a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines en raison de son origine. Détecté par un astronome amateur le mois dernier, les calculs effectués sur son orbite plaçaient son point de départ à un endroit situé en dehors de notre système.
Depuis, les études se sont succédé et elles ont toutes confirmé que le corps ne provenait pas du système solaire.

L’Union astronomique internationale, de son côté, a bien entendu pris connaissance de chacune de ses études et elle a validé les résultats avancés, faisant par la même occasion de C/2019 Q4 le deuxième objet interstellaire détecté par nos instruments.
C/2019 Q4 est bien un objet interstellaire
Rebaptisé pour l’occasion 2l/Borisov, cet objet aux origines mystérieuses vient donc se placer aux côtés d’Oumuamua.
Pour le moment, nous savons peu de choses à son sujet. D’après les premières analyses menées par les astronomes, le corps mesurerait environ un kilomètre de diamètre et sa composition serait proche de celles des comètes filant à travers notre propre système.
Contrairement à son prédécesseur, il semblerait donc que sa nature ne fasse aucun doute.
Il y a une autre différence notable. Contrairement à Oumuamua, 2l/Borisov a été détecté alors qu’il faisait son entrée dans le système solaire. Cette fois, nous aurons donc plus de temps pour l’étudier, mais également pour l’observer et l’analyser. Les astronomes devraient de ce fait être en mesure de collecter davantage de données à son sujet.
Même les astronomes amateurs vont pouvoir l’observer
Oumuamua, de son côté, avait en effet été détecté sur le tard et alors qu’il s’apprêtait à sortir de notre système. Nous n’avons donc pas eu le temps d’analyser le corps et c’est en partie ce qui explique pourquoi il s’est retrouvé au coeur de nombreuses polémiques.
Cette fois, la situation sera assez différente et l’UAI a d’ailleurs fait savoir que même les astronomes amateurs seront en mesure d’observer l’objet dans les mois à venir.
En supposant que la comète conserve la même trajectoire et la même vitesse, elle devrait ainsi atteindre son périhélie (le point le plus proche de notre étoile) le 7 décembre prochain. Elle sera alors plus brillante, et par conséquent plus facile à observer.