On peut enfin calculer objectivement l’intensité de la douleur grâce à l’IA !

Le fait d’avoir mal est une notion quasi universelle. Seulement, la perception de la douleur reste une expérience subjective. Elle varie d’une personne à l’autre, en fonction du contexte ou du moment de la journée, etc. Or, les médecins ont besoin de mesurer objectivement la douleur de leurs patients. Cela leur permet de suivre la progression et la gravité de leur maladie.

Une jeune femme se plie en deux suite à des douleurs au ventre.

Les études menées jusqu’à présent sont uniquement basées sur des expériences en laboratoire. Les scientifiques ont notamment enregistré les signaux cérébraux de sujets grâce à la résonance magnétique fonctionnelle et à l’électroencéphalographie. Seulement, ces techniques d’imagerie n’ont permis qu’une estimation indirecte de leur souffrance.

Récemment, des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco ont trouvé comment mesurer objectivement la douleur chronique.

Des biomarqueurs neuronaux sont liés à la douleur

Ainsi, des chercheurs américains ont trouvé le moyen de calculer précisément l’intensité de la douleur. Ils ont fait cette découverte dans le cadre de travaux visant à développer une thérapie de stimulation cérébrale. Pour mener à bien leur étude, ils ont lancé un essai clinique sur des patients souffrant de douleurs post-AVC ou de membres fantômes.

Ils leur ont placé des implants à différents endroits du cerveau. Ces dispositifs ont permis de mesurer les signaux émis par leurs neurones pendant six mois alors qu’ils vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Après avoir analysé les données collectées par les implants cérébraux, l’équipe a identifié des biomarqueurs de la douleur chronique. Ces molécules ont permis de mesurer l’intensité de leurs douleurs.

Les biomarqueurs peuvent aider à développer de nouveaux traitements

Avant cette étude, des scientifiques ont déjà rapporté de nombreuses preuves de la perception de la douleur dans le cerveau. Seulement, sa localisation exacte et ses mécanismes restent encore méconnus. Les chercheurs ont alors décidé de construire des modèles d’apprentissage automatique à partir des données collectées par les implants cérébraux et les données d’enquête sur le niveau de douleur ressenti par les participants.

Ils ont remarqué que les circuits cérébraux de la douleur chronique et de la douleur aigüe sont liés. Les biomarqueurs leur ont également permis de délimiter des régions du cerveau qui traitent ces deux types de douleur. Le professeur Prasad Shirvalkar espère que ces biomarqueurs neuronaux serviront à mettre au point une méthode de stimulation cérébrale pour traiter les troubles douloureux chroniques.

SOURCE : SCIENCEALERT

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