En 1900, Paul du Châtellier, un préhistorien qui devait décéder 11 ans plus tard, a découvert un étrange bloc de pierre à Leuhan, dans le nord-est de la France. Quelque temps après sa découverte, cet artefact baptisé la dalle de Saint-Bélec est resté oublié, et ce, durant plus d’un siècle. De ce fait, nous ne savions pas grand-chose sur cet artefact.
Récemment, Clément Nicolas de la Bournemouth University (Royaume-Uni), et ses compères ont pris l’initiative de mener des examens approfondis sur la fameuse dalle de Saint-Bélec. Suite à leurs travaux, ces archéologues ont appris d’incroyables choses la concernant.
Premièrement, il s’agirait peut-être d’une carte. Et si c’est bien le cas, ce serait le plus ancien objet de ce genre que l’on ait retrouvé en Europe. D’ailleurs, selon les suppositions, d’importants personnages du passé pourraient être à l’origine des gravures présentes sur ce bloc de pierre.
Un vestige du passé réétudié après des siècles d’oubli
Depuis que la famille de Paul du Châtellier a vendu ce bloc de pierre au Musée français d’archéologie nationale, en 1924, on n’en a plus entendu parler. Mais en 2014, cet artefact est revenu au centre des intérêts, après qu’on l’ait retrouvée dans la cave d’un château. Et très récemment, Clément Nicolas et son équipe se sont mis en tête d’étudier la dalle de Saint-Bélec de plus près.
Leurs travaux ont ainsi permis d’apprendre que l’élaboration de la tombe sur laquelle cette relique fut découverte remonte à la fin de début de l’âge de bronze. C’est-à-dire entre 1900 et 1640 ans avant nous. Quant à la dalle de Saint-Bélec, elle serait nettement plus vieille.
Pour ce qui est des motifs gravés sur cette dalle faisant environ 4 mètres de long, les études ont révélé qu’ils pourraient en fait représenter une carte. Et selon les chercheurs, cela signifierait que la dalle de Saint-Bélec serait la plus ancienne cartographie de ce genre découverte en Europe.
Le mystère de la dalle de Saint-Bélec semble s’éclaircir
La carte serait peut-être une représentation de la région dans laquelle Paul du Châtellier a retrouvé ce bloc de pierre. À l’échelle, les gravures représenteraient le territoire environnant sur 30 km de long et 21 km de large.
À noter toutefois que la dalle de Saint-Bélec présente également d’autres inscriptions, dont la signification reste encore floue. Selon les suppositions, des personnes importantes de l’époque seraient à l’origine de ces gravures.
Mais suite à la non-acception du système de pouvoir, à l’époque, des gens auraient fini par déposer la dalle de Saint-Bélec sur la tombe sur laquelle Paul du Châtellier l’a trouvé.