Ce gros rapace ne passe que 1 % de son temps à battre des ailes

Dans une étude publiée plus tôt ce mois dans Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs ont montré que les condors des Andes (Vultur gryphus) ne battent les ailes que très occasionnellement quand ils volent. Seulement 1 % du temps qu’ils passent dans les airs.

En utilisant un enregistreur de vol, une unité GPS et un émetteur VHF miniature, les chercheurs ont en effet conclu que les condors des Andes font des « vols planés », 99 % du temps.

Un condor des Andes adulte
Crédits Pixabay.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, malgré sa grande taille – c’est le plus gros oiseau au monde, avec un poids allant jusqu’à 15 kg pour une envergure moyenne de 3,10 m – ce rapace passe son temps à surfer dans les airs pendant des heures sans avoir à battre des ailes. Les battements restent tout de même indispensables lors du décollage et de l’atterrissage.

75 % des battements d’ailes sont associés aux décollages-atterrissages

Grâce aux données obtenues grâce à l’utilisation d’enregistreurs de vols, les chercheurs ont pu repérer chaque battement d’ailes de huit jeunes condors des Andes. Ils ont ainsi trouvé que 75 % des battements sont liés au décollage des oiseaux, une opération qui requiert à la fois de la précision et un bon jugement.

En effet, selon la professeure Emily Shepard de l’Université de Swansea : « les décisions concernant le moment et le lieu d’atterrissage sont cruciales, car non seulement les condors doivent pouvoir décoller à nouveau, mais les atterrissages inutiles augmenteront considérablement leurs dépenses énergétiques globaux.»

Ainsi, les condors des Andes ne battent des ailes que quand ils sont assurés d’être au plus près du sol, et au moment de prendre leur envol.

Les condors des Andes se servent des courants aériens

Selon le Dr Hanna Williams de l’Université de Swansea, son équipe a émis l’hypothèse selon laquelle : « Les dépenses énergétiques lors du vol devraient varier en fonction des conditions environnementales, ce qui devrait en fin de compte déterminer la capacité de mouvement et la portée du vol de ces grands oiseaux ».

Un des principaux objectifs de cette étude était donc de savoir si l’attitude en vol de ces oiseaux dépend des paramètres environnementaux, comme la température de l’air, par exemple. Apparemment pas puisque finalement, les condors des Andes n’ont pas tellement besoin de battre des ailes une fois dans les airs, ils se servent des courants aériens pour les porter.

Et ils le font tellement bien, même chez les jeunes, qu’ils sont capables de parcourir 170 km, juste en planant 5 heures durant dans leur environnement naturel, sans battre des ailes une seule fois.

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