Ce poisson bizarre serait en fait un ancêtre de l’Homme

Le grand arbre de l’évolution est plein de mystères. D’ailleurs, les paléontologues sont toujours en quête de nouvelles découvertes qui nous permettraient d’étayer nos connaissances en la matière. Justement, une découverte récemment publiée dans la prestigieuse revue Nature nous aiguille sur un probable parent des vertébrés. Une énigmatique créature fossile qui a donné des migraines aux taxonomistes depuis sa découverte il y a 130 ans.

Baptisée Palaeospondylus gunni, cette mystérieuse petite créature (juste 6 centimètres de long !) serait ainsi un tétrapodomorphe aquatique. En clair, un animal à quatre membres… mais pas n’importe lequel. Les chercheurs pensent en effet que le Palaeospondylus pourrait être l’ancêtre de tous les tétrapodes.

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©jonnysek/123RF.COM

Par extension, il serait également l’ancêtre des premiers animaux qui ont rampé sur Terre, et bien sûr, des vertébrés qui leur ont fait suite.

Cet animal non pourvu de dents reste une énigme pour les chercheurs

Depuis sa découverte et celle de ses congénères dans les années 1890, le Palaeospondylus n’a cessé d’intriguer les paléontologues. D’ailleurs, c’est toujours le cas aujourd’hui, et ce, malgré les récentes découvertes faites par le professeur Hirasawa et ses collègues.

Selon ses mots, ce fossile est un “véritable cauchemar paléontologique“. Pour cause, l’absence de dents, alors que les vertébrés de l’époque en avaient généralement, et l’absence d’appendices apparents. Pour information, le Palaeospondylus a vécu au Dévonien moyen, c’est-à-dire il y a environ 398 à 385 millions d’années.

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Afin d’expliquer ces bizarreries, Hirasawa suggère que ce lointain ancêtre des tétrapodes a peut-être perdu ses dents et ses membres au cours de l’évolution. Il se pourrait également que les fossiles qu’on a découverts jusqu’ici soient des formes larvaires ou juvéniles de l’animal. La question reste donc entière.

Quoi qu’il en soit, les résultats récemment obtenus par Hirasawa et son équipe pointent du doigt des caractéristiques clés qui confirment la position du Palaeospondylus comme parent des tétrapodomorphes : des structures particulières situées au niveau de l’oreille interne et une morphologie déterminante du crâne. Caractéristiques qui les rapprochent des poissons, oiseaux et autres mammifères modernes. Mais qui les placent en même temps en marge des autres espèces de poissons archaïques comme les cœlacanthes et les myxines.

Pour plus de détails concernant cette avancée, c’est ici.

Crédit: Tatsuya Hirasawa/Evolutionary Morphology Laboratory RIKEN Cluster for Pioneering Research

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