Ce qu’on sait de la mission lunaire Chang’e 7 de la Chine

On assiste actuellement à un regain d’intérêt international pour la Lune. A part la NASA qui veut ramener ses astronautes sur le sol lunaire avec le programme Artemis, il y a aussi les autres pays qui préparent des missions d’exploration. La Chine fait partie de ces pays, et il semble qu’elle ait déjà un plan tout tracé.

En ce moment, la Chine est en train de développer un ensemble d’engins spatiaux robotisés qui serviront à atterrir sur la Lune et rechercher de l’eau au niveau du pôle sud lunaire. La prochaine mission lunaire chinoise, dénommée Chang’e 7, aura ainsi besoin d’un système d’atterrissage de précision pour bien cibler la glace se trouvant dans la zone.

Atterrisseur Chang'e 3
Crédits CNSA/CLEP

Selon les responsables chinois, le lancement de la mission Chang’e 7 est prévu vers 2024. La mission consistera à analyser la Lune depuis l’orbite, mais aussi à explorer la surface à l’aide de multiples appareils.

L’objectif est de trouver de l’eau au pôle sud 

Le concepteur en chef du programme d’exploration de la Lune, Wu Weiren, a déclaré que c’est un objectif majeur de trouver de l’eau au pôle sud. Il y a des cratères lunaires profonds à cet endroit, et s‘il y a de l’eau, celle-ci pourrait exister sous forme de glace.

Toujours selon Weiren, les ingénieurs sont en train de développer un appareil spécial qui pourra se détacher d’un atterrisseur et voler ou sauter pour explorer les cratères des alentours.  La CNSA a lancé un appel aux instituts chinois pour développer des charges utiles pour Chang’e 7. Dans cet appel, on peut voir que la mission sera exécutée par 5 appareils. Il y aura un orbiteur, un satellite de transmission, un atterrisseur, un rover, et un « petit appareil volant » qui transportera l’instrument servant à détecter l’eau.

Les défis seront de taille pour la mission Chang’e 7

Pour se poser au pôle sud lunaire, il faudra identifier des sites d’atterrissage et effectuer un atterrissage précis. Les analyses préliminaires ont révélé que seulement un dixième de la zone pouvait être utilisé comme zone d’atterrissage. Donc, Chang’e 7 aura besoin d’une haute précision d’atterrissage car celui-ci pourrait être assez difficile.

La mission fait partie d’une série de missions qui a déjà été mise en œuvre au cours des 15 dernières années. Le pays avait en effet approuvé un programme lunaire à trois étapes dans les années  2000. D’abord, il y avait les orbiteurs Chang’e 1 et Chang’e 2, ensuite les atterrisseurs et rovers Chang’e 3 et 4, puis Chang’e 5 qui a ramené des échantillons de la Lune vers la fin de l’année 2020.

La réussite de ces missions a conduit au déclenchement d’une quatrième phase des missions lunaires de la Chine. Cette phase inclut la mission Chang’e 7 qui consistera ainsi à étudier les ressources lunaires comme l’eau, l’environnement, le climat, la topographie, ainsi que le relief du pôle sud lunaire.

Plus tard, Chang’e 6, qui devait servir de mission de secours à Chang’e 5, va tenter de prélever des échantillons du pôle sud et de les ramener sur Terre. Puis, Chang’e 8 va servir à tester des technologies comme l’utilisation des ressources locales et l’impression 3D sur la Lune.

SOURCE: Space.com

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