La nature a toujours été une source d’inspiration pour les scientifiques. Cette fois, le faucon pèlerin a incité des ingénieurs à construire un drone semblable à l’oiseau. Baptisé Stereotyped Nature-Inspired Aerial Grasper (SNAG), le robot est capable de voler, atterrir, saisir des objets et les transporter tout comme l’animal. À noter que le quadcopter dispose d’un moteur et de nombreux rotors pour voler et se mouvoir. Il est aussi muni de quatre serres pour atterrir et saisir des objets.
Avec leurs serres et coussinets, les oiseaux enroulent leurs pattes autour d’une proie pour la transporter ou d’une branche pour se percher. En général, les drones peuvent arrêter leurs rotors afin de se poser sur des surfaces irrégulières. Une faculté des oiseaux qui a inspiré le biologiste et roboticien David Lentink et lui a permis de construire SNAG avec la même capacité.
Ainsi, le SNAG serait capable comme les faucons pèlerins de voler très vite et haut même s’il n’a pas d’ailles. Il serait de plus un atout essentiel pour la surveillance de la faune et la recherche environnementale.
Comment le SNAG fonctionne-t-il ?
Le faucon est réputé pour sa rapidité sur terre et la menace qu’il représente pour les animaux volants. Aussi imposant que lui, le SNAG pèse un peu plus d’un demi-kilo. Par ailleurs, ses pâtes fonctionnent comme celles d’un vrai faucon. Ce qui veut dire que pour saisir un objet ou une branche, elles s’affaissent et se replient.
Le mécanisme interne du drone permet à son tendon de se tendre quand ses pattes s’affaissent. En cas d’un relâchement au niveau des pattes, un resserrement des tendons se produit pour augmenter la force de préhension. Les serres et les coussinets du robot lui permettent donc de se tenir solidement sur une surface ou se cramponner à une branche. Selon Lentink, l’atterrissage du SNAG est dynamique par rapport à celui de l’hélicoptère, et la collision contrôlée. Les moteurs des hanches corrigent sa posture après l’atterrissage pendant que le pied droit vérifie son équilibre.
Dans quel secteur le SNAG peut-il servir ?
Le SNAG peut intervenir sur plusieurs terrains et dans plusieurs domaines. Science informe que pour l’instant, le drone est téléguidé, mais les ingénieurs travaillent à le rendre autonome pour qu’il soit beaucoup plus utile.
Le drone pourrait intervenir dans la recherche environnementale et la surveillance des animaux, rapporte Science Daily. Il pourrait également aider dans l’espionnage et les missions d’extractions. En guise d’exemple, le SNAG a permis de récolter des informations sur la biologie aviaire.
En gros, la construction d’un drone très proche d’un oiseau en termes de faculté motrice représente une avancée notoire dans l’étude de l’environnement. Mais il a fallu des années aux scientifiques pour créer le SNAG à partir du modèle du faucon pèlerin. D’après eux, ce robot servira principalement à étudier le monde naturel.