Les cellules gliales jouent un rôle important dans l’apprentissage spatial

Les neurones ne sont pas les seules cellules fondamentales du cerveau. Les cellules gliales jouent également un rôle important dans son fonctionnement. Elles isolent le « câblage » des cellules nerveuses et sont indispensables à la survie des neurones. Ainsi isolées, elles peuvent travailler dans des conditions optimales. Des chercheurs de l’université de Bonn viennent de découvrir que ces cellules gliales remplissent d’autres fonctions intéressantes.

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Ils ont notamment constaté que certaines d’entre elles jouent un rôle important dans l’apprentissage spatial. Cette nouvelle étude a permis aux scientifiques d’élucider ce mécanisme d’apprentissage encore largement méconnu.

Le Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE) a participé à ces travaux. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications.

Notre cerveau enregistre un lieu grâce à un processus d’intégration dendritique

Notre cerveau est capable de se rappeler d’un lieu grâce à des mécanismes complexes tels que l’intégration dendritique de l’activité synaptique. Chaque lieu possède de nombreuses caractéristiques qui le distinguent et le rendent unique. Lorsque nous le visitons pour la première fois, notre cerveau mémorise donc ces traits qui le caractérisent comme l’odeur des fleurs, la configuration des arbres ou la couleur du sol.

C’est ainsi que lors de notre prochain passage, nous serons capables de nous rappeler de cet endroit. Le professeur Christian Henneberger, de l’Institut des neurosciences cellulaires de l’hôpital universitaire de Bonn, a expliqué que les cellules dites astrogliales ou astrocytes jouent un rôle essentiel dans cette intégration. Selon lui, ce sont ces cellules qui régulent la sensibilité des neurones selon une combinaison spécifique de caractéristiques.

Les cellules gliales de l’hippocampe sont spécialisées dans la reconnaissance spatiale

Au cours de cette étude, les chercheurs ont examiné de près les neurones de l’hippocampe des rongeurs. L’hippocampe est une région du cerveau qui joue un rôle important dans les processus de mémorisation. Les chercheurs ont alors découvert que la mémoire spatiale est également traitée dans cette région du cerveau. Henneberger a expliqué qu’il existe des neurones situés dans l’hippocampe qui se sont spécialisés dans la mémorisation des lieux.

Il existe environ un million de ces cellules liées aux lieux dans le seul hippocampe de la souris. Ces cellules qu’il a qualifiées de cellules de lieu possèdent de longues extensions : les dendrites. Celles-ci sont ramifiées comme la couronne d’un arbre et parsemée de nombreuses synapses. C’est là qu’arrivent les informations que nos sens nous transmettent sur un lieu. Ces cellules de lieu réagissent ensuite à une combinaison spécifique de caractéristiques environnementales.

SOURCE : SCITECHDAILY

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