Certains modérateurs de Facebook souffrent d’un stress post-traumatique

Facebook est le réseau social numéro un dans le monde et gérer cette énorme communauté virtuelle n’est pas chose aisée. Plusieurs fois dans le passé, les manquements de la plate-forme quant à la modération de contenu violent et haineux ont été pointés du doigt – tandis que la nudité y est fortement traquée, notamment pour les poitrines féminines. Et pour gérer le flux quotidien de photos et autres vidéos qui ne respectent pas les règles, Facebook a décidé d’engager des modérateurs à travers des sous-traitants partout dans le monde. Des personnes physiques faisant face à du contenu violent toute la journée.

Certains souffrent désormais d’un stress post-traumatique, comme l’explique Vice dans une enquête.

Crédits Pixabay

Plusieurs ont décidé de déposer plainte contre Facebook.

Du contenu violent auquel les modérateurs ont dû faire face

Ce sont des vidéos violentes qu’ont dû voir les modérateurs de Facebook alors que ces derniers travaillaient en sous-traitance pour le réseau social. Dans l’enquête de Vice, un ancien employé appelé Sean Burke explique avoir vu une personne frappée à mort avec une planche puis poignardée lors de son premier jour. Plus tard, l’homme aura fait face à de la pédopornographie sur Facebook. Face à cette expérience, Sean Burke a tout simplement décidé de déposer plainte contre Facebook. Et il n’est pas seul.

Car l’homme est accompagné de 12 modérateurs souffrant de stress post-traumatique. Parmi ces victimes se trouve également un cadre de CPL Resources, sous-traitant irlandais de Facebook. Un autre employé explique qu’il pensait être préparé au contenu violent présent sur Facebook – à tort. Face à la grogne des modérateurs, Facebook s’est exprimé auprès de Vice en reconnaissant la difficulté du poste et assure prendre de nouvelles dispositions. Le réseau social souhaite mettre en place des congés pour le “bien-être” des modérateurs, des séances de yoga et un soutien psychologique. Facebook n’a pas hésité non plus à évoquer… un entraînement de résistance.

Du côté des modérateurs victimes de ces images violentes, on réclame un meilleur salaire et des mesures concrètes dans la protection psychologique.

Une nouvelle affaire qui ne risque pas d’arranger les affaires de Facebook, qui souffre d’une mauvaise image depuis plusieurs années.

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