Comment le cerveau voit-il le haut et le bas dans l’espace ?

Nous sommes nombreux à rêver d’aller dans l’espace. Pourtant, à en croire les astronautes et les cosmonautes, c’est loin d’être une partie de plaisir. Bien que l’on imagine l’immensité de l’espace, saviez-vous que la plupart des voyageurs de l’espace souffrent de problèmes de désorientation spatiale ?

En effet, comme nous le rapporte Universe Today, une fois là-haut, on a du mal à s’orienter et, plus précisément, à ne plus savoir où est le haut et le bas. Certains ont eu le tournis au réveil et des astronautes se sont même sentis perdus en sortant dans l’espace.

Le cerveau
Photo de Pete Linforth. Crédits Pixabay

Sur Terre, les capteurs de l’oreille interne détectent la gravité et signalent au cerveau les informations sur l’orientation de notre corps. Mais qu’en est-il dans l’espace ?

Notre orientation dépend des informations visuelles que reçoit notre cerveau

Des chercheurs du Center for Vision Research de l’Université York ont mené une nouvelle étude et ont découvert que notre interprétation de la direction de la gravité pouvait être modifiée par la façon dont notre cerveau réagit aux informations visuelles. Ainsi, ce qui semble être le haut peut être perçu comme une autre direction en fonction de la manière dont notre cerveau traite notre orientation.

D’après les chercheurs, les individus sont fortement influencés par leur environnement visuel. Ils ont découvert que cette information peut aider à comprendre comment les individus utilisent les informations visuelles pour comprendre et interagir avec leur environnement.

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Les informations visuelles ont influencé sur le sens de l’orientation des participants  

Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont demandé à des participants de mettre des casques de réalité virtuelle puis de s’allonger dans un environnement incliné de sorte que le haut devait être au-dessus de leur tête. Ils ont ensuite fait voir des scènes de couloir orienté et un champ d’étoiles toit en variant la posture du corps des participants et l’orientation de leur tête.

Bien que tous les participants aient vu les mêmes scènes, avec les mêmes orientations de leur corps, leurs réactions étaient différentes. Certains maintenaient une idée réaliste de leur position couchée tandis que d’autres ont cru qu’ils se tenaient debout, aligné avec la scène visuelle, et ce, même si en réalité, ils étaient couchés.

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Notre cerveau peut facilement s’adapter aux informations visuelles

En tout cas, les astronautes s’appuient sur des astuces et des procédures pour avoir un sens commun de l’orientation. Par exemple, sur la Station spatiale internationale, tous les modules sont mis « en haut », toutes les écritures vont dans la même direction et les ordinateurs sont orientés dans la même direction.

Chose intéressante, les scientifiques ont constaté que notre cerveau s’adapte rapidement, fait confiance aux yeux et aligne les signaux du système vestibulaire. Ainsi, plus vite une personne apprend à se fier aux repères visuels et plus vite elle peut s’orienter. Selon les chercheurs :

Les résultats rapportés dans cet article pourraient être utiles lorsque nous atterrirons à nouveau sur la Lune ou sur Mars ou des comètes ou des astéroïdes car les environnements à faible gravité pourraient amener certaines personnes à interpréter différemment leur mouvement personnel avec des résultats potentiellement catastrophiques.

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