Les cerveaux cultivés devraient-ils être considérés comme de vrais humains ?

Des scientifiques ont cultivé des organoïdes de cerveau humain en laboratoire. Pour cela, ils ont alimenté des cellules souches en bouillons nutritifs. La croissance et la structure de ces petits organes imitent celle de notre encéphale. De ce fait, ils ont servi de modèle en miniature pour l’étude du développement du cerveau humain.

Illustration 3D d'un cerveau humain sur fond blanc.

Les chercheurs ont notamment pu étudier les origines et les traitements potentiels des maladies neuronales. Cependant, certains experts se sont demandé si l’élevage et l’exploitation de ces cerveaux en miniature peuvent poser des problèmes éthiques à l’avenir.

Jusqu’ici, l’on se demande s’ils sont suffisamment proches du cerveau humain pour être considérés comme des personnes à part entière.

Vers la conception d’un cadre juridique pour les cerveaux cultivés

Ainsi, certains scientifiques se sont demandé si de minuscules tissus cérébraux peuvent légalement constituer une personne. Des chercheurs basés au Japon et à Taïwan ont étudié cette question et ont publié leurs résultats le 3 avril dernier dans le Journal of Law and Biosciences. Ils ont estimé que le point de vue juridique à ce sujet peut s’avérer essentiel pour l’avenir de la recherche.

Parmi ce collège de chercheurs figure Tsutomu Sawai, professeur associé à l’École supérieure des sciences humaines et sociales de l’université d’Hiroshima. Selon cet éminent scientifique, clarifier ce statut juridique permettra de répondre à de nombreuses questions. Cela permettrait de déterminer les informations à fournir au donneur de cellule ou bien dans quelle mesure son consentement justifient la recherche.

L’évolution de ces organoïdes est à prévoir

À l’heure actuelle, les organoïdes ne répondent pas encore aux exigences de base de la définition d’une personne physique. Seulement, la recherche pourrait combler les lacunes existantes à ce sujet, selon Sawai. En effet, ces petits bouts de cervelle devraient se perfectionner dans les années à venir. De même, la recherche visant à les greffer sur des personnes devrait progresser rapidement.

Masanori Kataoka, chercheur à l’École supérieure des sciences humaines et sociales de l’université d’Hiroshima, a affirmé que la probabilité qu’ils deviennent des personnes dans un avenir proche nécessite un examen approfondi.

SOURCE : PHYS

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