Ces microrobots transportent des médicaments dans l’organisme grâce à la lumière

La revue Science Robotics a communiqué les résultats d’un étonnant projet de recherche. Des microrobots sont capables de naviguer aussi bien dans le sang que dans les autres liquides de l’organisme humain. Ils sont considérés comme étant des micro-nageurs. Leurs missions consistent à véhiculer des médicaments pour ensuite les déposer. Ces nanorobots circulent grâce à la lumière.

Concept de microrobot dans l'organisme en 3D

Une fois de plus, la science a démontré qu’elle est capable d’innovations majeures. En effet, ces machines sont capables d’atteindre des zones biologiques difficiles d’accès. Selon les chercheurs, il s’agirait d’un excellent moyen pour combattre les cellules cancéreuses. Qui sait ? Ces micro-nageurs pourraient devenir la solution à long terme contre les cancers.

Cette étude a été menée par deux équipes de scientifiques. L’une provient du Max Planck Institute for Intelligent Systems (MPI-IS) et l’autre du Max Planck Institute for Solid State Research (MPI-FKF).

La microrobotique dépasse ses limites

Quelques années auparavant, ce genre projet aurait semblé irréalisable. En premier lieu, les sels contenus dans le corps humain entravent l’efficacité de l’énergie lumineuse. On retrouve du sel dans le sang, les fluides cellulaires, les fluides digestifs. Ensuite, la mise en place de ce genre d’étude est assez délicate et coûte cher. À plus forte raison, le contrôle des microrobots via l’extérieur n’est pas une mince affaire.

Désormais, tout cela appartient au passé. Les chercheurs du Max Plank Institute ont mis au point une nouvelle génération de microparticules. Ces derniers peuvent circuler dans le sang et d’autres liquides du corps humain. En fait, ces nanorobots sont tolérants aux sels. Ce résultat a été obtenu grâce au nitrure de carbone bidimensionnel poreux (CNx). Fort de cet atout, le changement de pH n’a aucun effet sur les microrobots. De plus, la nitrure de carbone capte la lumière nécessaire au bon déplacement de ces microparticules.

D’autres défis restent à relever

Un médicament n’est efficace que lorsqu’il atteint sa cible. Il lui faut également une bonne posologie. Cependant, l’étude a démontré que les nanorobots libèrent rapidement la médication au contact d’acides. Or, le degré d’acidité dans le corps humain varie en fonction de l’emplacement. Que faut-il donc faire pour que le médicament soit uniquement libéré à l’emplacement voulu ? Tel est le nouveau défi des scientifiques.

En définitive, l’utilisation de microrobots n’est pas une chose aisée. Pour qu’elle soit efficace, plusieurs conditions sont requises. Néanmoins, ce genre d’étude constitue bel et bien l’avenir de la science. En effet, elle permet d’approfondir l’effet de la lumière sur les matières biocompatibles. De plus, on en saura davantage sur le fonctionnement des systèmes semi-autonomes intelligents.

“Nous espérons inspirer de nombreux esprits intelligents pour trouver des moyens encore meilleurs de contrôler les microrobots et de concevoir une fonction réactive au profit de notre société.”

Mr Sitti, directeur du département d’intelligence physique à l’Institut Max Planck

SOURCE : MIRAGENEWS

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