Ces nouvelles lentilles de contact permettent d’éviter d’avoir les yeux secs

De nos jours, de nombreuses personnes utilisent des lentilles de contact. Certaines d’entre elles ont cependant des problèmes d’inconfort qui peuvent même devenir incapacitants. Les spécialistes appellent ces problèmes CLIDE (contact lens-induced dry eye) ou sécheresse oculaire induite par les lentilles de contact

Il existe plusieurs manières de traiter cette sécheresse oculaire. Il y a par exemple l’administration de gouttes pour les yeux. Récemment, des scientifiques du Terasaki Institute for Biomedical Innovation (TIBI) qui se trouve en Californie ont inventé une autre méthode pour résoudre de façon simple mais efficace les problèmes liés au syndrome de l’œil sec. Il s’agit d’un nouveau type de lentille de contact qui permet d’éviter le dessèchement des yeux grâce à un système de réservoir de collecte et de distribution de larmes.

Lentille de contact spécial
Crédits Terasaki Institute

Qu’est-ce que la CLIDE ?

En général, la CLIDE se produit quand le liquide lacrymal de l’œil n’arrive plus à pénétrer sous la lentille de contact mais coule uniquement sur la partie externe de celle-ci. De ce fait, la partie de l’œil couverte par la lentille ne bénéficie plus d’une humidification ou d’une lubrification car les larmes s’évaporent à la surface de la lentille.

Le syndrome de l’œil sec peut être traité par l’administration de « larmes artificielles » sous forme de gouttes. D’autres traitements ont également été proposés comme la lentille de contact chargée électriquement, le lubrifiant dérivé de molécules provenant de l’estomac du cochon, l’implant stimulant les glandes lacrymales ou encore la sonde à introduire vers le haut du nez pour stimuler le nerf de la cavité nasale.  

Une lentille de contact innovante et simple d’utilisation

La lentille de contact inventée par l’équipe du TIBI est traversée par une série de micro-canaux disposés suivant un motif en spirale circulaire. Chacun des canaux s’étend d’un réservoir de collecte de larmes, qui se trouve devant la lentille, à un réservoir de distribution de larmes situé au niveau de sa face intérieure. Les canaux ont pour rôle de collecter les larmes qui se trouvent près du centre de la lentille pour les distribuer ensuite sur les bords. La partie centrale de la lentille, où se trouve la pupille, reste par contre dégagée. Selon les explications, c’est la pression exercée par la paupière lors du clignement des yeux qui active le transport des larmes.

La lentille de contact a déjà été testée sur une plateforme qui simule une paupière clignotante, mais les auteurs de l’étude prévoient également d’autres essais sur des animaux et des volontaires humains. Pour le directeur et PDG de TIBI, Ali Khademhosseini, les méthodes inventives développées par leur équipe apportent une solution potentielle à des millions de personnes.

Les détails de l’étude ont été publiés dans la revue Small.

SOURCE: New Atlas

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