C’est confirmé, il y a bien du méthane sur Mars !

La NASA a jeté un énorme pavé dans la mare l’année dernière en annonçant avoir trouvé grâce à Curiosity des traces de méthane sur Mars. Depuis, les études se sont poursuivies et une source indépendante vient de confirmer la découverte de l’agence spatiale américaine.

La NASA n’est pas la seule à s’intéresser à la planète rouge. L’ESA conduit elle aussi plusieurs missions martiennes.

Mars

Mars Express est l’une d’elles. Lancée en 2003, la sonde s’est placée dans l’orbite de la planète le 25 décembre de la même année.

Mars abrite bien du méthane

À travers cette mission, l’ESA s’était donné pour objectif de recueillir le maximum de données sur la surface de la planète, bien sûr, mais aussi sur son sous-sol, son atmosphère et sa ionosphère. À la base, la mission comprenait également un rover, mais ce dernier n’a malheureusement pas survécu à son atterrissage.

Reste que la sonde de l’ESA a permis à l’agence de récupérer de nombreuses données de choix sur la planète rouge.

Et justement, en examinant la région du cratère Gale, cette dernière a détecté à son tour des traces de méthane, confirmant de ce fait les récentes observations menées par la NASA.

Comme l’a rappelé Marco Guiranna à Science Alert, la question du méthane martien divise la communauté scientifique depuis un moment. Les découvertes réalisées par la NASA n’ont pas fait l’unanimité et elles ont été remises en cause par plusieurs chercheurs.

Cette nouvelle étude tombe donc à point nommé et elle constitue, toujours d’après Guiranna, une “confirmation indépendante d’une détection de méthane”.

Si la question du méthane martien divise autant, c’est avant tout en raison du mystère entourant son origine. Sur Terre, par exemple, le méthane est produit par les organismes biologiques vivants ou morts. Il est donc possible qu’il en aille autant sur Mars.

Une origine biologique… ou géologique

Possible, mais pas certain. En réalité, le méthane peut avoir différentes origines et il arrive même qu’il soit produit par des processus géologiques complexes sans lien aucun avec de quelconques formes de vie biologiques.

Pour le moment, nous ignorons encore d’où vient le méthane repéré sur Mars, mais Guiranna évoque une faible absorption du gaz et des quantités à la fois faibles et variables.

Toutefois, ces nouveaux relevés laissent penser que le méthane pourrait provenir d’une faille située au niveau du cratère Gale. Il pourrait ainsi être issu de poches de glace située dans la formation Medusae Fossae. D’après le chercheur, le méthane aurait ainsi été capturé par le pergélisol et il serait épisodiquement libéré au moment de la fonte des glaces.

Ce n’est cependant qu’une théorie. Pour s’assurer de sa viabilité, il faudra se rendre sur place et effectuer des relevés. Ce qui ne se fera pas tout de suite bien entendu.

L’étude peut être consultée à cette adresse.

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