Le trouble obsessionnel-compulsif (ou TOC) pourrait trouver son remède dans une illusion classique qui trompe notre cerveau. Une nouvelle méthode de traitement qui est moins stressante que les approches actuelles disponibles. Voici comment ça marche !
L’illusion de la main en caoutchouc est une astuce classique des sciences cognitives qui a été étudiée dans plusieurs études au fil des ans.

L’illusion de la main en caoutchouc
Voici comment fonctionne cette illusion : sous certaines conditions, si votre main est cachée et qu’on place juste à côté une main factice, votre cerveau peut commencer à prendre la fausse main en caoutchouc pour votre vraie main.
Le tour fonctionne généralement si on touche en même temps, et de la même manière, votre main réelle et la main factice, en les caressant avec un pinceau par exemple.
Une illusion qui pourrait être une solution pour traiter le trouble obsessionnel compulsif, ou TOC, qui provoque souvent un certain nombre de fixations malsaines et de pensées intrusives chez les patients. Cela peut se manifester par exemple par un besoin obsessionnel de propreté excessive. Les options de traitement existantes sont souvent difficiles et conduisent très souvent les patients à ressentir plus de détresse.
Une thérapie simple qui pourrait remplacer la thérapie d’exposition
Une nouvelle recherche, publiée dans le journal Frontiers in Human Neuroscience, suggère que certaines personnes atteintes de troubles de santé mentale pourraient être plus sensibles à cette illusion de la main en caoutchouc. Elle pourrait donc être utilisée à la place d’une thérapie d’exposition – une méthode de traitement où les patients sont progressivement exposés à leurs peurs. Pour les personnes souffrant de TOC impliquant la propreté par exemple, cela pourrait signifier salir la main factice, au lieu de la vraie main du patient.
“Si vous pouvez fournir un traitement indirect raisonnablement réaliste, où vous contaminez une main en caoutchouc au lieu d’une vraie main, cela pourrait fournir un pont qui permettra à plus de gens de tolérer une thérapie d’exposition ou même de remplacer complètement la thérapie d’exposition”, explique le neuroscientifique Baland Jalal de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni.
D’après les estimations, environ 2 à 3% de la population globale est affectée par un TOC. Ce nouveau traitement pourrait aider toutes ces personnes à vivre plus confortablement.