Robbie Barrat se passionne depuis quelques années pour l’intelligence artificielle et il a entraîné en début d’année une IA pour dessiner des nus artistiques. Le résultat est vraiment étonnant.
Robbie Barrat, aussi connu sous le pseudonyme @DrBeef sur les réseaux sociaux, travaille depuis un moment pour un laboratoire de recherche de l’Université de Stanford et il s’est spécialisé dans tout ce qui touche aux réseaux neuronaux et à l’intelligence artificielle.
Amateur d’art à ses heures perdues, Robbie a commencé à travailler en début d’année sur une intelligence artificielle un peu particulière.
Quand une IA verse dans le nu artistique
L’art est souvent considéré comme le propre de l’humain, et Robbie souhaitait donc déterminer si une intelligence artificielle bien entraînée pouvait produire des œuvres comparables aux nôtres.
Il a donc passé plusieurs semaines à construire un réseau neuronal complexe et à l’alimenter avec des milliers de nus artistiques signés par certains des plus grands artistes de notre histoire.
Pour le bien de l’expérience, le chercheur a opté pour un réseau génératif adverse et donc pour un ensemble composé de deux réseaux différents et opposés l’un à l’autre. Cette décision s’est imposée d’elle-même compte tenu du cadre de l’expérience. Simuler la créativité humaine n’a rien de facile et Robbie pensait que ces deux réseaux contradictoires pouvaient déboucher sur des créations plus originales.
Une fois cette étape franchie, Robbie a développé une intelligence artificielle capable de tirer profit de ce réseau neuronal et il lui a demandé de réaliser ensuite ses propres tableaux.
Un résultat surprenant
L’IA s’est exécutée, mais pas de la manière dont il le pensait. Les nus générés par cette dernière ne sont en effet pas très réalistes. En observant attentivement les images, il est bien possible d’apercevoir les contours des corps exposés à travers les œuvres, mais ces derniers n’ont rien d’humain et ils se composent ainsi de multiples appendices donnant une allure à la fois grotesque et fantasmagorique à l’ensemble.
Un peu comme si Picasso s’était violemment heurté à Dali, en somme.
Toutefois, ce qui est très intéressant, c’est précisément que notre cerveau soit en mesure d’établir un lien entre ces formes abstraites et notre propre corps.
Oui, c’est intéressant, mais ce n’est pas complètement étonnant non plus. Notre cerveau est programmé pour trouver du sens là où il n’y en a pas toujours et donc pour structurer son environnement. Ce mécanisme est profondément ancré en nous et il a donné naissance à ce que l’on nomme la paréidolie, à savoir la faculté que certains individus ont à identifier une forme familière dans un environnement, un nuage ou des tâches.
The same woman in two different poses. pic.twitter.com/H1D2zsZqfE
— Robbie Barrat (@videodrome) March 27, 2018
the AI *always* paints heads and faces the same way; with this weird yellow/purple texture. Have no idea why, but I like it. pic.twitter.com/aq8W6GEZUC
— Robbie Barrat (@videodrome) March 27, 2018
Here are some AI generated nude portraits I've been working on🍑
Usually the machine just paints people as blobs of flesh with tendrils and limbs randomly growing out – I think it's really surreal. I wonder if that's how machines see us… pic.twitter.com/tYgzCHGfse
— Robbie Barrat (@videodrome) March 27, 2018
https://twitter.com/DrBeef_/status/978750338952921089
things are getting a bit heated 😓 pic.twitter.com/UDJIowfcS1
— Robbie Barrat (@videodrome) March 27, 2018
Je suis excité!