On a déjà pu voir différents types d’illusions d’optique sur Internet, et certaines ont même été la source de débats houleux. Cette fois-ci, ce sont des scientifiques qui ont mis au point une illusion qui fait croire au cerveau qu’une roue est en train de scintiller alors que ce n’est évidemment pas le cas.
L’illusion a été surnommée « Scintillating Starburst » par ses créateurs. Elle est constituée de plusieurs polygones en étoiles qui tournent par rapport à leur centre commun. L’effet de ce mouvement est que l’observateur semble voir des sortes de rayons lumineux qui proviennent du centre de la roue. Pourtant, il n’y a aucun rayon dessiné sur l’image.
D’après l’équipe de chercheurs derrière cette nouvelle illusion d’optique, celle-ci illustre comment notre cerveau travaille pour essayer de créer une réalité subjective de ce que l’on regarde.
De nouveaux effets découverts
Ce sont des chercheurs de l’Université de New York et du Recursia Studios, une compagnie d’art multidisciplinaire et de mode, qui ont eu l’idée de créer la nouvelle illusion. Selon Michael Karlovich, fondateur et PDG de Recursia Studios, et également premier auteur de l’étude, l’étude des illusions peut aider à comprendre le processus visuel. En effet, cela nous permet de distinguer entre les simples sensations de propriétés des objets physiques et l’expérience perceptuelle.
Selon les scientifiques, cette illusion est superficiellement similaire à plusieurs des illusions basées sur une grille que l’on a pu voir jusqu’ici. Toutefois, le Scintillating Starburst présente plusieurs effets encore jamais découverts. Parmi ces effets, il y a les lignes illusoires qui semblent connecter diagonalement les points d’intersection des polygones en étoiles.
Comprendre l’illusion
Pour essayer de comprendre la neuroscience derrière la nouvelle illusion, les chercheurs ont montré 162 versions à 100 participants. Ces versions variaient suivant leur forme, leur luminosité ou encore leur complexité. Les sujets devaient ensuite répondre à une série de questions concernant ce qu’ils venaient de voir. Par exemple, ils devaient dire qu’ils avaient vu ou pas des lignes brillantes, des rayons ou des faisceaux, ou que ces lignes ou rayons étaient à peine visibles.
A partir des résultats, les scientifiques ont pu conclure que plusieurs facteurs incluant le contraste, la largeur des lignes ou encore le nombre de sommets, avaient un effet sur la façon de voir l’illusion. Selon le Dr Pascal Wallisch, qui a mené l’étude, un grand nombre de points d’intersection proéminents produisent des rayons plus vifs et plus visibles. Il a ajouté que cette étude met en exergue la nature constructive de la perception.