
Cette méthode libérerait la créativité chez les penseurs conventionnels
Les “penseurs conventionnels” auraient tendance à être peu ouverts aux nouvelles idées et expériences. Une récente étude suggère que même ces personnes pouvaient tout aussi bien produire des idées tout aussi originales que les personnes dites créatives, à certaines conditions.
Les résultats ont montré qu’en employant la méthode de réévaluation émotionnelle, les penseurs conventionnels peuvent faire preuve de plus de créativité. Pour cela, ils doivent juste apprendre à considérer les situations émotionnelles sous un angle différent. En effet, chaque fois que l’on s’éloigne de notre point de vue ou de notre réaction habituelle, un élément créatif se manifeste.
C’est cette flexibilité de la pensée qui nous pousserait à générer des idées, des perspectives et des solutions innovantes. Ainsi, posséder cette compétence serait un atout dans de nombreux domaines comme l’art, la science, le travail et le développement personnel.
Entrainer la pensée flexible stimule la créativité
Dans cette étude, les chercheurs ont mené une enquête et deux expériences similaires. L’enquête, réalisée auprès de 279 étudiants, a révélé que les personnes les plus créatives et les plus ouvertes aux nouvelles idées pratiquaient régulièrement la réévaluation émotionnelle.
Les deux expériences ont été ensuite menées auprès de 335 personnes recrutées par le biais d’une plateforme de crowdsourcing et un autre groupe de 117 personnes. Le principe consistait à exposer les participants à de l’émotion négative. Une partie a reçu des instructions qui proposaient soit de supprimer leurs émotions, soit de penser à autre chose ou de tenter une évaluation émotionnelle en concevant la situation sous un angle différent. L’autre partie n’a reçu aucune instruction sur la façon de réguler leurs sentiments.
Par la suite, les participants ont été invités à proposer une idée pour utiliser un espace dans leur immeuble, libéré par la faillite d’une cafétéria. Leurs idées ont été évaluées par des experts qui ne connaissaient rien des participants.
Dans l’ensemble, les volontaires qui ont essayé la réévaluation émotionnelle ont trouvé des idées plus créatives que ceux qui ont choisi la suppression, la distraction ou aucune stratégie de régulation émotionnelle.
Comment cultiver la réévaluation émotionnelle ?
Selon les auteurs, ces résultats pourraient améliorer la productivité des entreprises en exploitant les connaissances et les expériences d’un plus grand nombre d’employés. Les superviseurs pourraient mettre au point des formations pour cultiver leur réflexion créative. Par ailleurs, la réévaluation émotionnelle peut se faire individuellement lorsque les employés sont confrontés à des crises au lieu de supprimer les émotions négatives.
« Les émotions négatives sont inévitables sur le lieu de travail. La question n’est pas de savoir si nous voulons des émotions négatives, ou non. La question est : comment pouvons-nous mieux les gérer d’une manière productive et saine ? Une partie des implications de cette étude est que nous pouvons utiliser les émotions négatives dans notre vie quotidienne comme des opportunités pour pratiquer la pensée flexible. »
Lily Zhu, auteur de l’étude
SOURCE : SCITECHDAILY