Cette nouvelle étude pourrait aider les gens à contrôler leurs pensées

Des pensées indésirables viennent s’immiscer dans l’esprit sans que l’on puisse contrôler. Cette nouvelle étude propose une approche accessible à tous, capable de limiter ces pensées importunes. Elle consiste à observer les différences entre le contrôle réactif et le contrôle proactif. Le contrôle réactif essaie de rejeter ou supprimer une pensée indésirable, tandis que le contrôle proactif empêche la pensée indésirable d’atteindre l’esprit.

Un jeune homme qui a une pensée négative.

Dire à quelqu’un de ne pas penser à un ours polaire lui fera au final penser à un ours polaire, c’est le « problème de l’ours blanc ». Dans le cas d’un contrôle réactif, la personne va essayer de se distraire de l’ours blanc dès qu’il lui vient à l’esprit. Toutefois, il se pourrait que le cerveau soit capable d’empêcher une pensée d’arriver à l’esprit conscient avant le besoin de s’en distraire, c’est le contrôle proactif.

Il est possible d’arriver à un contrôle proactif en le faisant intentionnellement

Afin de mieux comprendre le contrôle proactif, les chercheurs ont simplifié le processus en se concentrant sur des associations de mots. Les chercheurs ont constaté que de nombreuses personnes se sont reposées sur le contrôle réactif. En revanche, les données ont révélé qu’il était possible d’affaiblir certaines pensées lorsque les personnes y contribuaient activement.

Les chercheurs ont réuni 80 volontaires. L’expérience a consisté à trouver de nouvelles associations à 60 mots courants affichés un par un sur un écran. Chaque mot a été présenté cinq fois de manière aléatoire. Les participants ont été séparés en deux groupes. Dans l’un, ils ont été informés qu’ils ne seraient pas rémunérés s’ils répétaient des associations, tandis que l’autre n’a pas reçu cette instruction.

Les chercheurs ont utilisé un modèle informatique pour analyser les temps de réaction et les réponses. Ils ont constaté que les volontaires essayant d’éviter la répétition pensaient à des mots utilisés précédemment, puis les rejetaient, c’est un contrôle réactif. Cependant, les données ont également révélé que ces personnes parvenaient en quelque sorte à échapper à la répétition, c’est une sorte de contrôle proactif.

Des approches thérapeutiques pourraient sortir des futures recherches

Dans cette expérience, les mots répétés représentent les pensées répétées de manière générale. Il est possible de s’entraîner de manière proactive afin d’empêcher ces pensées de revenir. Malheureusement, l’étude actuelle ne peut pas encore montrer comment passer d’un contrôle réactif à un contrôle proactif des pensées.

Cette étude s’est focalisée sur les associations de mots neutres et ne répond pas encore à toutes les problématiques. Les études futures devraient donc être axées vers une recherche plus approfondie en utilisant les pensées indésirables négatives. Cela pourrait peut-être aboutir à des idées pour diverses approches thérapeutiques.

SOURCE : SCIENCEALERT

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