Cette puce optique transfère un énorme flux de données en un temps record

Des chercheurs de l’Université technique du Danemark et de l’Université de technologie Chalmers en Suède ont conçu un dispositif dont le noyau est un puissant processeur optique. Pour l’heure, l’emploi effectif du dispositif est impossible en raison de la puissance de traitement limitée des machines actuelles.

Une puce électronique

Le cœur du système est un microprocesseur optique personnalisé. Celui-ci est capable d’utiliser la lumière d’un unique laser infrarouge pour acheminer des signaux sur de nombreuses fréquences cryptées. En l’état, le dispositif est en mesure de transférer en une seconde des flux d’informations de tout le réseau Internet.

Victor Torres Company, nanoscientifique à l’Université de technologie Chalmers en Suède, a été le principal acteur de l’étude. Les résultats de la recherche ont été publiés dans Nature Photonics.

Une architecture ultra-complexe

Chacune des fréquences créées par la puce optique est cryptée de manière à créer des dents de signaux et à éviter les chevauchements. Chaque dent peut transmettre son propre flux de données, ce qui permet d’atteindre un taux de transfert sans précédent. En comparaison, avec des moyens plus conventionnels, il aurait fallu environ un millier de lasers pour transporter le même nombre de 1 et de 0.

Pour parvenir à de tels résultats, les chercheurs ont successivement découpé en 37, puis en 233 tranches, un fil optique avec chaque brin calibré à une fréquence spécifique. Par la suite, les données ont été encodées dans les signaux lumineux par un processus de modulation, qui ajuste la hauteur, la force, le rythme et les directions des ondes lumineuses.

« La puce a une énorme capacité de traitement de données et elle possède la majeure partie de la bande passante du spectre, intéressante pour les transferts de flux optimisés. »

Victor Torres Company, nanoscientifique à l’Université de technologie Chalmers en Suède

Pour l’heure, l’utilisation réelle du système n’est pas possible

Dans le cadre de cette recherche, des données artificielles ont été utilisées, notamment parce que les ordinateurs ne sont pas capables de gérer autant de données à la fois. De plus, plusieurs composants supplémentaires doivent être jumelés à la puce. Avec la dernière approche, les scientifiques estiment que les transmissions de données seront beaucoup plus rapides et moins gourmandes en énergie.

Une division poussée des fréquences lumineuses et une amplification des signaux produiraient 100 pétabits de données par seconde. Cependant, atteindre ce stade dépendra de certaines améliorations dans d’autres domaines de l’informatique et de l’infrastructure Internet.

« Le dispositif pourra remplacer les milliers de lasers des hubs Internet et des centres de données, gourmands en énergie. »

Leif Katsuo Oxenløwe, l’ingénieur électricien de l’Université technique du Danemark

SOURCE : SCIENCEALERT

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