Ces derniers temps, surtout depuis le début de la pandémie de Covid-19, les gens sont de plus en plus exposés au stress. Les différentes restrictions liées à la pandémie ont en effet entrainé de nombreux changements dans la vie de chacun, principalement dans les relations avec les autres.
Durant le confinement, les gens n’avaient que de rares opportunités pour pouvoir sortir de chez eux, d’autant plus que le travail à domicile est devenu un nouveau mode de vie. A cause de cela, beaucoup ont dû passer toutes leurs journées avec les personnes avec qui ils vivent. En même temps, la distanciation sociale les a empêchés de rencontrer ou voir certains de leurs proches. Il n’est pas étonnant que les gens soient dernièrement en proie à de vives émotions comme l’anxiété, la solitude ou encore la tristesse. D’autres émotions difficiles telles que l’irritabilité et la colère peuvent également surgir à cause de la frustration, lorsqu’on est poussé à bout.

Selon la psychologue Sarah Rozenthuler, qui est également l’auteur de « How to Have Meaningful Conversations : 7 Strategies for Talking About What Matters », des menaces spécifiques dans une situation sociale peuvent affecter notre capacité à interagir de manière productive.
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Le rôle du système limbique dans l’apparition des réactions
Rozenthuler explique que lorsqu’une personne a l’impression d’être insultée ou laissée de côté, les menaces peuvent simuler des réseaux cérébraux similaires à ceux qui sont déclenchés lorsque les besoins primaires de survie sont menacés. Le système limbique qui abrite les réactions émotionnelles est ainsi activé et cherche à minimiser la menace, notamment en évitant une personne ou une situation, ou simplement en attaquant en retour.
D’après Rozenthuler, le système limbique est plus sensible aux menaces qu’aux récompenses. Ainsi, la réaction face aux menaces peut se déclencher facilement et de façon inconsciente, ce qui pourrait empêcher la personne de répondre de manière rationnelle.
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Que faire pour éviter des confrontations destructrices ?
Il existe toutefois des moyens pour ne pas laisser les émotions prendre le dessus lors des confrontations verbales. Le plus important consiste à reconnaitre les facteurs de stress à l’origine de la réaction face à la menace. D’après David Rock du NeuroLeadership Institute, il existe cinq menaces sociales clés pouvant agir comme des facteurs potentiels de stress. Parmi ces facteurs, il y a la remise en question de ses compétences, l’impression d’être micro-managé, et la conviction qu’une situation est injuste.
Selon Rozenthuler, il faut reconnaitre ces points de déclenchement comme étant des menaces pour son statut social. Cela va aider à savoir comment réagir à ses réactions de « lutte ou de fuite ». En apprenant à gérer les éléments déclencheurs, on évite les confrontations destructrices avec les personnes qui nous sont chères et avoir en retour des conversations plus productives.
Cependant, pour certaines personnes, cette méthode peut s’avérer difficile à réaliser puisqu’elle demande à la fois du temps et de la pratique. Dans ce cas, Rozenthuler recommande de faire une courte pause lorsqu’on se retrouve dans une confrontation animée. Durant la pause, on peut par exemple respirer profondément, prendre un verre d’eau ou compter jusqu’à dix. Cela permet de choisir consciemment ce que l’on va dire ou faire par la suite.