
Confinement : un revenu de remplacement pour les travailleuses du sexe ?
Si certaines personnes ont la chance de pouvoir continuer à travailler en cette période de pandémie, ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde. Face à la menace du Coronavirus et devant les mesures de confinement mises en place par le gouvernement, les travailleuses du sexe se trouvent dans l’incapacité d’exercer.
Devant leur précarité, des associations de défense des travailleuses du sexe se sont mobilisées pour leur venir en aide. Celles-ci attirent notre attention sur l’ « insécurité financière extrême » dans laquelle se trouvent ces travailleuses actuellement.

Étant donné que ces dernières ne peuvent pas prétendre à l’aide de 1500 euros promis par l’État pour soutenir les indépendants, la Fédération Parapluie Rouge a proposé qu’on leur octroie « un revenu de remplacement le temps du confinement. »
Des travailleuses du sexe qui se trouvent à la rue malgré elles
N’ayant plus aucune source de revenus, les travailleuses du sexe ne peuvent compter que sur leurs économies pour survivre. Toutefois, pour celles qui n’ont en pas, les temps sont durs. D’après les associations, certaines d’entre elles se sont retrouvées à la rue après avoir été expulsées de leur chambre d’hôtel ou de leur domicile.
Ces associations se sont réunies pour aider les travailleuses du sexe en créant des cagnottes en ligne. Les fonds récoltés serviront à loger et nourrir ces travailleuses pendant le confinement. Néanmoins, les associations ont insisté sur le fait que « Cela ne suffit pas, l’État doit lui aussi s’engager. »
Une situation qui peut mettre beaucoup de monde en danger
Pour faire bouger les choses, la Fédération Parapluie a adressé une lettre au Chef de l’État. Dans celle-ci, les associations de santé communautaire des travailleuses du sexe expliquent qu’ « Un fonds d’urgence doit être créé afin de permettre un revenu de remplacement le temps du confinement, sans condition de régularité de séjour. »
Si aucune solution pérenne n’est mise en place, les associations ont déclaré que certaines travailleuses du sexe risquaient de « braver le confinement, non pas de gaieté de cœur, mais faute de moyens de subsistance, car il s’agit de survivre. »
Pour les associations, « C’est une question de santé publique, pour nous, mais aussi pour les clients et l’ensemble de la population. »