L’Université de Berkeley vient de présenter une nouvelle méthode de contraception masculine plus naturelle, une méthode reposant sur le lupéol et la pritimérine. Les chercheurs responsables de la découverte sont en train de mener des tests poussés sur des singes. Ils devraient rendre leurs premières conclusions à la fin de l’année.
La contraception a longtemps été laissée à la discrétion des femmes, mais les choses sont en train de changer et ces messieurs disposent ainsi à l’heure actuelle de trois options différentes.
Le préservatif est le plus répandu et c’est assez logique, car ce moyen de contraception supprime également le risque de transmission de maladies sexuellement transmissibles.
Un nouveau contraceptif masculin est en train d’être testé
Toutefois, pour aller plus loin, les hommes peuvent également s’orienter vers la vasectomie. Irréversible, elle les rendra totalement stériles et ils seront ainsi assurés de ne pas avoir d’enfants.
Il existe aussi une troisième méthode, encore peu répandue : la pilule contraceptive pour homme. Elle fonctionne à base d’hormones et elle empêche la maturation des spermatozoïdes.
L’Université de Berkeley a cependant trouvé une nouvelle alternative plus naturelle, une alternative reposant sur l’utilisation de deux substances différentes : le lupéol et la pristimérine. Le premier est surtout présent dans les mangues ou dans les olives, la seconde est une herbe médicinale assez peu connue des profanes.
En conduisant des tests, les chercheurs responsables de l’étude ont réalisé que ces substances avaient pour effet de couper l’afflux d’ions calcium dans la queue des spermatozoïdes. Ils pensent donc qu’elles pourraient parfaitement être en mesure de rendre ces derniers impropres à la fécondation… à condition de trouver le bon dosage, naturellement.
Lorsque l’homme éjacule, il libère entre deux cents et trois cents millions de spermatozoïdes dans le vagin de la femme. Là, ils se retrouvent confrontés à plusieurs obstacles. Le col de l’utérus, pour commencer, bloquera 99 % des spermatozoïdes grâce à sa glaire cervicale.
Une histoire d’ions calcium
Le périple de nos amis ne s’arrête cependant pas là. Ensuite, ils devront en effet rentrer dans l’utérus et remonter les trompes de Fallope afin d’accéder à l’ampoule tubulaire contenant l’ovocyte prêt à être fécondé. La plupart d’entre eux choisiront d’ailleurs le mauvais chemin.
Pour se déplacer, le spermatozoïde n’utilise pas uniquement la puissance délivrée par l’éjaculation. Il doit en effet s’appuyer sur sa queue afin de franchir tous les obstacles se présentant à lui. Mieux, il l’utilisera également pour pouvoir franchir l’ultime barrière de l’ovocyte.
Sans elle, il est donc incapable de remplir sa mission.
Or justement, pour pouvoir utiliser son appendice, il a nécessairement besoin de cet afflux d’ions calcium. C’est précisément ce qui a poussé les chercheurs de Berkeley à travailler sur une méthode visant à le bloquer. Après avoir procédé à de nombreux essais, ils ont fini par découvrir que le lupéol et la pristimérine pouvaient parfaitement assurer ce rôle.
Cette découverte est importante, bien entendu. À l’heure actuelle, la plupart des traitements disponibles sur le marché reposent sur des hormones et ils peuvent par conséquent avoir un effet néfaste sur l’organisme sur le long terme. Ces deux substances pourraient donc nous aider à élaborer des moyens de contraception plus sûrs et moins nocifs.