De prime abord, il est important de noter que cette rumeur de maladie du leader de la Corée du Nord n’a rien à voir avec le coronavirus, sujet phare du moment. Reuters rapporte effectivement le mardi 21 avril 2020 que le quotidien NK, un site basé à Séoul, a informé dans la soirée du vendredi 20 mars que Kim Jong-un avait subi une intervention cardiovasculaire le dimanche 12 avril dernier et qu’il y aurait eu des complications.
En quelques mots, le dirigeant nord-coréen de 36 ans environ serait mal portant. Des informations que les États-Unis et la Corée du Nord prennent avec des pincettes. Bloomberg News, qui a relayé l’information, a même cité un responsable américain resté anonyme qui prétendait que l’état de Kim Jong-un s’était empiré après l’opération.
Si la Maison Bleue de la Corée du Sud a rapporté que rien d’inhabituel ne se passait en Corée du Nord pour l’instant, le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Robert O’Brien, a déclaré à Fox News que la Maison Blanche surveillait de près ces informations.
La santé du leader nord-coréen ne serait pas au beau fixe
Selon le quotidien NK, Kim Jong-un avait été hospitalisé le 12 avril dernier, quelques heures avant son opération, car sa santé s’était détériorée depuis le mois d’août à cause du tabagisme, de l’obésité et du surmenage.
De plus, le quotidien aurait mentionné que le leader nord-coréen se soignait actuellement dans une villa de la station du mont Myohyang au nord de Pyongyang, la capitale.
Les rumeurs sur la maladie de Kim Jong-un auraient été lancées suite à son absence lors de l’anniversaire du père fondateur de la Corée du Nord, Kim II Sung, qui est en même temps le grand-père de Kim Jong-un, le mercredi 15 avril 2020. KCNA, l’agence de presse officielle nord-coréenne n’a fait aucune mention de cette absence dans ses dépêches de routine, mais a déclaré que le leader avait envoyé des cadeaux à des citoyens éminents.
Kim Jong-un a tenu tête à Donald Trump sur le sujet des armes nucléaires
Pour rappel, Kim Jong-un avait eu des rapports tendus ces dernières années avec les autres leaders mondiaux. Il s’était par exemple effrité avec Donald Trump en 2018 et en 209, le président américain essayant de persuader Kim Jong-un de renoncer à ses armes nucléaires que les États-Unis considèrent comme une menace.
Une tentative qui s’est soldée par un échec vu que Kim Jong-un a bien cherché à alléger les sanctions internationales contre son pays sans pour autant renoncer aux armes nucléaires. Mais si les autres leaders s’enquièrent de l’état du leader nord-coréen, c’est aussi parce qu’il n’a actuellement désigné aucun successeur, ce qui laisse à penser que si l’état de Kim Jong-un, cela représenterait une instabilité et un risque international majeur selon Reuters.
Trump espère que ces rumeurs ne sont que des rumeurs
Bien que Trump ait essayé de poser la question fatidique à son homologue nord-coréen, ce dernier aurait éludé la question. Et selon O’Brien, « l’hypothèse de base serait peut-être que ce serait un membre de la famille. Mais, là encore, il est trop tôt pour en parler parce que nous ne savons tout simplement pas dans quelle condition se trouve le président Kim et nous devrons voir comment cela se passe ».
Se prononçant sur les rumeurs concernant Kim Jong-un, Donald Trump a déclaré lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche :
J’ai une très bonne relation avec Kim Jong Un. Nous verrons comment il va. Nous ne savons pas si les rapports sont vrais.
Quant à la question de savoir s’il allait contacter son homologue nord-coréen pour s’enquérir de son état de santé, Trump a simplement répondu :
Eh bien, je peux, mais j’espère juste qu’il va bien.
Une manière indirecte pour Trump de dire qu’il peut le faire mais ne va pas le faire parce que, peut-être, diplomatiquement incorrect ?