Le géant du commerce en ligne, Amazon, est poursuivi en justice par trois employés de son site JFK8 situé à Staten Island et des membres de leur famille, nous rapporte Reuters le jeudi 4 juin 2020.
Les plaignants accusent Amazon d’avoir favorisé la propagation du coronavirus en imposant des conditions de travail dangereuses, contaminant au moins un employé et celui-ci a lui-même contaminé un membre de sa famille qui a malheureusement péri de la maladie. La plainte a été déposée le mercredi 3 juin devant le tribunal fédéral de Brooklyn, à New York.

La victime est Barbara Chandler, une employée du site, qui a été diagnostiquée positive au coronavirus en mars dernier. Plusieurs membres de sa famille ont, par la suite, été contaminés, conduisant au décès de sa cousine, le mardi 7 avril dernier.
Les employés d’Amazon ont du mal à respecter les gestes arrière à cause de leur rythme de travail
Selon la plainte, Amazon a fait de son site JFK8, un « lieu dangereux » en ne se conformant pas aux efforts pour arrêter la propagation du coronavirus et en augmentant le rythme de productivité de ses employés au détriment des mesures de sécurité. Le document judiciaire atteste également qu’Amazon a obligé ses employés à travailler à « des vitesses vertigineuses même si cela les empêche de respecter la distanciation sociale, de se laver les mains et de désinfecter leurs espaces de travail. »
Jusqu’ici, Amazon n’a pas commenté la plainte, mais a déclaré qu’il s’était toujours assuré de suivre les conseils des autorités sanitaires et des experts en sécurité au travail depuis le début de la propagation du coronavirus.
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Il y a au moins 800 travailleurs atteints du coronavirus chez Amazon, affirme un employé
Il faut reconnaître que la pandémie de coronavirus a profité au géant du commerce en ligne Amazon en amenant de nombreux consommateurs à faire leurs achats en ligne en raison des mesures de confinement. Cependant, les syndicats, les élus et certains employés ont reproché à Amazon sa manière de traiter ses employés, notamment celle d’avoir licencié des travailleurs mécontents des conditions de travail dans l’entrepôt.
Toutefois, Jeff Bezos, le dirigeant d’Amazon a toujours nié que le licenciement de ces employés résultait de ces questions de sécurité arguant que l’entreprise avait déboursé plus de 800 millions de dollars pour respecter les mesures d’hygiène comme le nettoyage, les contrôles de température et les masques faciaux.
Malgré tout, un employé a dénombré que le nombre d’employés d’Amazon atteints du coronavirus s’élevait à au moins 800 travailleurs. La plainte exige ainsi de l’entreprise qu’elle se conforme aux lois sur la sécurité des travailleurs et les nuisances publiques et qu’elle n’intimide pas les employés atteints du coronavirus ou ceux qui ont été mis en quarantaine.
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