
Covid-19 : la forme sévère a un impact catastrophique sur le cerveau
Depuis son apparition, la Covid-19 et la longue liste d’effets qui lui sont associés ne cessent de nous tenir en haleine. Parmi ces effets, ceux de la forme sévère de la maladie sont incontestablement les plus graves, plus particulièrement ceux touchant le cerveau.
Et justement, des chercheurs ont récemment étudié l’impact cognitif de la forme sévère de la Covid sur un groupe de patients anglais et leurs conclusions sont pour le moins alarmantes.

Ces derniers ont en effet découvert que l’impact cognitif d’une forme sévère de la maladie, 6 mois après l’infection chez les patients suivis, correspond à un vieillissement du cerveau de 20 ans ou à une perte de QI de l’ordre de 10 points, comparé aux résultats d’un groupe témoin.
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Le responsable ne serait pas la Covid en elle-même
Concrètement, un impact cognitif de cet ordre se traduit chez les sujets qui ont survécu à une forme sévère de la Covid, selon les chercheurs, par une précision amoindrie et des temps de réponse plus lents que ce qui est constaté chez ceux appartenant au groupe témoin. Les paramètres étudiés dans le cadre de cette étude, grâce à un test appelé Cognitron (qui est disponible en ligne si vous êtes intéressé), étant : la mémoire, l’attention, la capacité de raisonnement, mais également l’état psychologique des sujets (anxiété, dépression, stress post-traumatique).
Pour expliquer ces effets, les chercheurs à l’origine de cette étude suggèrent que ce serait un ensemble de facteurs, mais pas l’infection en elle-même, qui est à pointer du doigt.
Une réduction de l’apport d’oxygène au cerveau, la coagulation du sang dans les petits vaisseaux, et des saignements microscopiques dans certaines parties du cerveau expliqueraient ainsi la situation, selon les chercheurs. Les effets de la propre réponse immunitaire et inflammatoire de l’organisme ne seraient également pas à écarter. D’autant que de précédentes études suggèrent un impact significatif de cette dernière sur le cerveau.
Bonne nouvelle toutefois, les chercheurs ont constaté une lente amélioration de l’état de certains des patients suivis, même s’ils pensent qu’il “est très possible que certaines de ces personnes ne se rétablissent jamais complètement“.