Covid-19 : la thèse du laboratoire mise à mal par des virologues

La Covid-19 fait toujours beaucoup de victimes. Le nombre de cas à l’échelle mondiale approche des deux cents millions, mais c’est surtout le nombre de décès qui inquiète. Il vient en effet de dépasser la barre des 4 millions.

Et alors que le taux d’infection semble repartir à la hausse et que le monde fait face à un nouveau variant plus contagieux, il subsiste encore de nombreuses zones d’ombre concernant l’origine du SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la maladie.

Image par Elliot Alderson de Pixabay
Image par Elliot Alderson de Pixabay

Or justement, parmi les théories qui reviennent le plus souvent, il y en a une en particulier qui se détache du lot : celle du laboratoire.

Mais d’où vient la Covid-19 ?

Wuhan est actuellement considéré comme le point d’origine du virus et beaucoup ont ainsi établi un lien possible entre le SARS-CoV-2 et le laboratoire P4 de l’Institut de virologie de Wuhan. Un laboratoire qui travaille justement sur des virus dangereux.

Si vous n’êtes pas familier de la chose, il faut en effet préciser que les laboratoires suivent des classifications précises. Un laboratoire P4 est ainsi susceptible d’abriter des micro-organismes très pathogènes. Ils doivent par conséquent obéir à des règles très strictes. Comme la présence de plusieurs sas de décontamination ou encore des sécurités anti-incendie et des portes totalement étanches.

Ces laboratoires sont en effet susceptibles de travailler sur des virus extrêmement dangereux, comme Ebola, Lassa ou encore la variole.

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Il n’y a aucune preuve que le virus provienne d’un laboratoire

Lorsque la Covid-19 a commencé à se propager, certains chercheurs se sont donc demandé si le virus à l’origine de la maladie ne venait pas de ce laboratoire. Jusqu’à présent, aucune preuve n’a cependant pu être établie et la plupart des études menées ont conclu qu’il y avait peu de chances que le SARS-CoV-2 ait été artificiellement conçu.

Des conclusions partagées par l’étude menée par un nouveau groupe de virologues emmené par Edward Holmes, un spécialiste qui a travaillé sur les épidémies d’Ebola, mais aussi sur les grippes.

Après avoir analysé les données disponibles, ces derniers n’ont donc pas été en mesure d’établir la preuve que le virus ait été conçu en laboratoire.

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La thèse de l’infection par un animal plus probable

En réalité, c’est même l’inverse. Il y a un point en particulier qui semble avoir fait tiquer les chercheurs, à savoir que le SARS-CoV-2 ne peut pas infecter les souris de laboratoire. Des souris majoritairement utilisées pour tester les infections virales.

Autre point et pas des moindres, les chercheurs n’ont trouvé aucun marqueur génétique spécifique dans la séquence du SRAS-CoV-2, ce qui plaide “en faveur de l’origine naturelle du virus suivie d’une adaptation continue chez l’homme”.

Alors bien sûr, il n’est pas pour autant possible d’exclure totalement la thèse du laboratoire, mais les chercheurs expliquent dans les résultats de leurs travaux qu’ils n’ont pas été en mesure de trouver la moindre preuve allant dans ce sens. D’après eux, le scénario le plus probable est donc que le virus circulait chez les animaux sauvages et ait été ensuite transmis à l’homme.

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Un avis partagé par l’OMS

Un avis que partage d’ailleurs l’OMS, qui en est arrivé aux mêmes conclusions après avoir mené une enquête sur place.

Pour les chercheurs, donc, il est plus probable que le virus soit né chez une espèce sauvage comme la chauve-souris avant de se transmettre à l’homme par le biais d’un hôte. La ville de Wuhan compte en effet de nombreuses exploitations d’animaux sauvages.

L’étude peut être consultée à cette adresse. Elle n’a pas encore fait l’objet de discussion au sein des pairs des chercheurs.

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