Mauvaise nouvelle pour la population mondiale, le nombre de variants du coronavirus SARS-Cov-2 pourrait bientôt dépasser celui des lettres de l’alphabet grec qui est de 24. Et c’est aussi une mauvaise nouvelle pour les astronomes puisque l’Organisation Mondiale de la Santé a récemment annoncé par le biais de son responsable technique, Dr Maria Van Kerkhove, qu’ils pensent donner des noms de constellations aux futurs variants.
Le système des lettres grecques avait été instauré vers la fin du mois de mai de cette année. Jusqu’ici, 11 mutations ont été nommées, incluant 4 variants inquiétants dont delta et béta, 4 variants d’intérêt parmi lesquels êta et lambda, et enfin epsilon, zêta et thêta qui ont été rétrogradés. Van Kerkhove a indiqué que les noms de constellations sont aujourd’hui à la première place pour être utilisés après les lettres grecques. Il y a également eu d’autres options comme les noms des dieux et déesses grecs mais elles n’ont pas été retenues à cause de problèmes de prononciation.
L’on sait ainsi que le prochain système de nomenclature sera choisi très rapidement. Actuellement, le groupe chargé de suivre l’évolution du virus et l’équipe juridique de l’OMS essaient de vérifier les différentes propositions pour éviter de contrarier certaines personnes.
En tout cas, la communauté des astronomes et des fans d’astronomie a réagi à cette nouvelle sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter. Les avis sont partagés, mais on peut quand même voir d’après les commentaires qu’on aurait pu trouver mieux. En général, les internautes pensent que c’est triste de nommer un virus en utilisant le nom de quelque chose d’aussi beau que les constellations.
Se préparer pour le pire
Ce choix d’utiliser des noms de constellations survient alors que les efforts continuent pour traquer les nouveaux variants partout dans le monde. L’inquiétude par rapport au fait qu’une mutation pourrait réussir à résister aux vaccins est également toujours présente.
D’après Van Kerkhove, il s’agit d’une réelle menace. Il est possible qu’il y ait des mutations qui vont échapper aux différentes contremesures appliquées. C’est pour cela qu’il ne faut pas uniquement compter sur les vaccins mais essayer de tout faire pour réellement freiner la propagation du virus.
Le Dr Van Kerkhove a aussi ajouté qu’il est probable qu’un nouveau variant encore plus dangereux apparaisse dans un futur proche. Ce variant peut apparaitre dans les zones avec un taux élevé de transmission, dans les populations animales, ou encore dans les zones avec un taux de vaccination élevé mais où le virus continue à beaucoup se propager.
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Renforcer le système
Selon les explications de Van Kerkhove, bien que la situation soit encore assez critique, il reste des « angles morts » dans le réseau de surveillance mondial. En effet, beaucoup de pays ne sont pas assez avancés en ce qui concerne les tests ou les séquençages. Il y a par exemple les pays africains et certaines nations en Amérique du Sud.
Ainsi, il sera essentiel d’accélérer les efforts pour combler ces lacunes. Le but ne sera pas uniquement de freiner la propagation des nouveaux variants, mais ce sera aussi de se préparer à l’avènement de la « maladie X » qui pourra causer une nouvelle pandémie.
La lutte contre la Covid-19 continue. L’avenir nous dira si la liste des variants va réellement aller au-delà de l’alphabet grec et nous pousser à utiliser les noms des constellations, une situation que personne ne veut voir arriver, surtout les astronomes.