Covid-19 : les symptômes du variant Delta ne sont pas faciles à déceler

Au Royaume-Uni, le variant Delta de la Covid-19, connu auparavant sous le nom de variant indien, représente actuellement environ 96 % des contaminations. Récemment, les scientifiques britanniques ont annoncé que les symptômes relatifs à ce variant sont de plus en plus difficiles à déceler car ils sont souvent confondus avec ceux d’autres maladies moins graves.

Selon les chercheurs, les maux de tête, le nez qui coule ou encore la gorge sèche sont désormais les signes les plus courants d’une infection au SARS-CoV-2. D’autre part, les signes habituels liés à la Covid-19 tels que la perte du goût et/ou de l’odorat, la fièvre et la toux ne sont plus aussi fréquents qu’auparavant et ne figurent plus parmi les principaux symptômes.

Une femme portant un masque dans la rue
Crédits Pixabay

Les spécialistes expliquent ainsi que les jeunes personnes n’ayant pas été vaccinées, ou qui n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin, sont actuellement les plus touchées par le virus, et ce parfois sans qu’elles ne le sachent. 

Les symptômes deviennent moins alarmants

Lors d’une interview concernant l’étude ZOE sur la Covid-19, Tim Spector, professeur d’épidémiologie génétique au King’s College à Londres, a expliqué que le variant Delta qui est apparu pour la première fois en Inde serait beaucoup plus contagieux que ce qu’on avait pensé. Selon lui, une personne infectée par ce variant peut infecter six autres personnes sans restrictions sanitaires.

Le Royaume-Uni a mis en place l’étude ZOE afin de suivre l’évolution de l’épidémie au pays grâce à la participation des citoyens. Ces derniers se servent d’une application pour fournir des données. Depuis le mois de mai, le professeur et son équipe essaient de répertorier les principaux symptômes de la Covid-19 chez les utilisateurs de l’application.

Les résultats de l’étude leur ont permis de conclure que les symptômes du variant Delta sont différents des symptômes précédents. Selon Tim Spector, l’infection au variant Delta ressemble beaucoup à un mauvais rhume chez les populations plus jeunes. « Cela signifie que les gens pensent avoir un rhume saisonnier, donc ils continuent à sortir faire la fête, et donc inconsciemment peuvent transmettre le virus autour », a-t-il expliqué. 

Prolongement du confinement au Royaume-Uni

Depuis le début de la campagne de vaccination, la majorité des personnes âgées et des personnes vulnérables ont été vaccinées. Par contre, les plus jeunes de 0 à 19 ans et de 20 à 29 ans n’ont généralement reçu qu’une seule dose ou n’ont pas du tout  été vaccinées. La plupart des personnes actuellement infectées dans le pays font donc partie de ces groupes et cela pourrait expliquer pourquoi les symptômes sont devenus moins alarmants. Ainsi, Tim Spector pense que réduire la transmission du virus chez les plus jeunes est essentiel.

A cause de l’augmentation du nombre de cas liés au variant Delta, le Premier Ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé le lundi 14 juin dernier que la levée des dernières restrictions sanitaires serait repoussée de quatre semaines au Royaume-Uni. En effet, ces dernières semaines, le nombre de contaminations a connu une nette augmentation dans le pays. Il est passé de 2 000 à 7 000 par jour avec une hausse du taux d’hospitalisation. 

Depuis le début de la pandémie, le Royaume-Uni est le pays d’Europe comptant le plus de décès causés par la Covid-19.

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