La pandémie de COVID–19 affecte négativement tous les domaines, et la justice n’en échappe pas. En effet, suite aux mesures prises afin de limiter les risques de propagation du coronavirus Sars-CoV-2, les séances d’audience « physiques » ne peuvent avoir lieu.
Face à cela, Immediation, une plateforme destinée aux règlements des litiges en ligne, a été sollicitée afin de temporairement remplacer les tribunaux physiques. Fondée par l’avocate Laura Keily, cette plateforme pourrait bien être une alternative particulièrement efficace en cette période de pandémie, en matière de justice.
À l’instar de nombreux pays, l’Australie a rejoint ce concept très innovant. En effet, la Cour fédérale d’Australie, le Tribunal de la famille d’Australie ainsi que la Cour fédérale de circuit d’Australie ont signé des accords avec Immediation afin de traiter les nombreuses affaires en retard.
Un règlement temporaire a été mis en place pour les témoignages
Selon Keily, la pandémie que nous traversons actuellement pourrait causer d’importants retards, par rapport à de très nombreuses affaires judiciaires. Heureusement, la technologie est là afin d’éviter cela, car ce n’est pas envisageable, souligne-t-elle.
Par ailleurs, afin de respecter les mesures de distanciation sociale et compte tenu de la nature délicate de l’opération, un règlement temporaire a été mis en place dans le cadre de ces procès en ligne.
En effet, afin que le témoignage soit reconnu, le témoin doit obligatoirement voir, en temps réel, une personne signer n’importe quel document. Sans cela, la signature ne disposera d’aucune légitimité. Enfin, le témoin signera par la suite une copie du document précédemment signé, afin de valider son témoignage.
Les nouvelles technologies gagnent du terrain dans le domaine de la justice en Australie
Il faut savoir qu’avant les accords signés avec Immediation, l’Australie s’est déjà tournée vers les vidéoconférences. En effet, en avril, afin d’offrir la possibilité de témoigner par rapport à des documents juridiques (comme pour les testaments ou les procurations), le gouvernement de la Nouvelle–Galles-du-Sud a permis l’utilisation de diverses plateformes de vidéoconférence dont Skype, FaceTime ou encore Zoom.
En faisant maintenant appel aux services d’Immediation, la Cour fédérale d’Australie a déclaré que c’est un atout en plus, car elle utilisait déjà de nombreuses autres technologies. Cela permettra d’efficacement faire face aux effets négatifs de cette pandémie de COVID-19.
Pour information, la plateforme Immediation est actuellement utilisée dans 30 pays et compte pas moins de 2 000 nouveaux utilisateurs pour le mois d’avril.