La course aux vaccins contre le Coronavirus s’annonce rude à cause du nombre de contaminations qui ne cesse d’augmenter. Cependant, le Royaume-Uni vient d’annoncer des résultats significatifs à l’issue de recherches effectuées à l’Université d’Oxford, en collaboration avec la compagnie AstraZeneca. Le produit serait potentiellement prêt avant Noël, ce qui constituerait un véritable exploit scientifique.
Les chercheurs britanniques ont combiné les deux premières phases des tests pour avancer plus rapidement. Le vaccin a procuré aux 1 077 volontaires une double réaction immunitaire. Non seulement le produit leur a conféré les anticorps appropriés, mais il semble également avoir empêché l’activation des cellules tueuses.

Rappelons que ce candidat vaccin est basé sur un virus qui cause le rhume chez les chimpanzés, mais ayant été génétiquement modifié. Désormais, AstraZenaca compte produire 2 milliards de doses dans les meilleurs délais, sans attendre l’homologation.
Il ne reste plus que les effets indésirables
Jusqu’à présent, l’Organisation mondiale de la santé a recensé 24 vaccins prêts à l’emploi sur les 142 projets en tests précliniques. Pour ces vaccins dont l’efficacité a été certifiée, les essais ne servent plus qu’à détecter les effets indésirables. De nombreux produits devraient être déployés avant la fin de l’année.
Néanmoins, la plupart des scientifiques craignent que les précipitations ne conduisent à de graves conséquences. Ces vaccins pourraient avoir des effets secondaires particulièrement dangereux. En vérité, 90 % des projets de vaccin n’aboutissent pas à cause des effets indésirables.
Business Insider a d’ailleurs rappelé que la mise au point d’un vaccin n’est pas chose facile. Il faut souvent des années pour connaitre avec précision toutes les propriétés d’une pathologie et encore plus pour la mise au point d’un vaccin approprié. À ce propos, le site a donné des exemples de recherches. Par exemple, ces phases de recherches ont pris 53 ans pour le zona, 25 ans pour le virus du papillome humain et 16 ans pour l’hépatite B.
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Une course scientifique effrénée entre les grands
Le vaccin d’Oxford est ainsi prometteur, mais il doit encore franchir l’étape finale des études cliniques. « Le vaccin pourrait être prêt à Noël. Il serait offert à l’humanité par la Grande-Bretagne. Nous ne nous opposerons pas à ce que celui-ci soit copié ailleurs. Nous allons agir comme un citoyen du monde », a expliqué Matt Hancock, le ministre de la Santé britannique.
De son côté, le gouvernement américain a accéléré les recherches en octroyant une subvention de 2 milliards de dollars à Pfizer. La société va produire 100 millions de doses de vaccin avant Noël. Les 140 000 Américains qui se sont portés volontaires aux tests effectués par le Dr Anthony Fauci ont significativement contribué à l’avancement des travaux.
En outre, le magazine The Lancet a publié que la compagnie CanSino Biologics, à Wuhan, a présenté des résultats encourageants. Néanmoins, les chercheurs chinois sont encore en train de réfléchir sur les doses destinées aux personnes âgées.
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