Des créateurs de vidéo pour adultes accusent OnlyFans de concurrence déloyale et saisissent la justice

Pendant que certaines entreprises ont subi de plein fouet la crise liée à la pandémie, d’autres par contre ont réussi à en tirer parti. C’est le cas d’OnlyFans qui a profité de cette période trouble pour prendre le contrôle du milieu du divertissement réservé aux personnes adultes. Ayant réussi à atteindre une capitalisation évaluée à un milliard de dollars, le service d’abonnement photo et vidéo s’apprête à enregistrer un revenu net record en 2022.

OnlyFans
©mehaniq/123RF.COM

Ce succès du service basé à Londres ne fait naturellement pas les affaires de la concurrence, surtout les créateurs qui travaillent sur les plateformes rivales. Ces derniers trouvent que Facebook et Instagram bloquent systématiquement leurs contenus à eux. Alors qu’au même moment ils se montrent très laxistes avec les contenus estampillés OnlyFans.

Meta est accusé de favoritisme au profit d’OnlyFans

Les créateurs qui ne travaillent pas pour le compte d’OnlyFans, ont enregistré une baisse significative de leurs revenus. Ils ont donc mené des investigations pour comprendre ce qui se passe à leur niveau. Ils ont finalement compris que Meta avait ciblé leurs comptes pour de supposées activités terroristes. Ce qui les a pénalisés sur Facebook et Instagram, mais également sur d’autres médias sociaux populaires sur Internet.

Selon eux, ce qualificatif étonnant serait dicté à Meta par OnlyFans qui aurait distribué des pots-de-vin aux responsables de la maison-mère de Facebook afin qu’il place ses concurrents sur une « liste noire de terroristes ». Se retrouvant donc mêlé dans l’affaire, Meta a réagi dans la foulée.

Pour se justifier, Meta a indiqué que le système évoqué par les plaignants était « hautement improbable ». Il a par la suite ajouté que, même si ses employés avaient réussi à mettre en place un système pareil, Meta était protégé en tant qu’éditeur par le premier amendement et le Communications Decency Act.

Pour finir, la maison-mère de Facebook a estimé qu’elle n’avait aucun intérêt à encourager les utilisateurs de Facebook et Instagram à se diriger vers OnlyFans.

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OnlyFans pense aussi que le recours en justice est sans fondements

Après que Meta ait déclaré que le système évoqué par l’accusation était hautement improbable, les avocats des créateurs ont demandé à la société de prouver ses dires. De son côté, Fenix International Limited, le propriétaire d’OnlyFans, a déposé une motion de rejet. L’entreprise estime qu’OnlyFans disposait des mêmes droits d’éditeur que Meta.

La semaine écoulée, le porte-parole des plaignants est monté au créneau pour déclarer que les protections garanties par le premier amendement et le Communications Decency Act ne peuvent pas s’appliquer dans ce cas précis. Selon lui, les poursuites ne concernent pas le blocage de leur contenu, mais plutôt le fait que les deux entreprises ont trouvé un moyen déloyal pour détourner l’usage qui doit être fait d’une liste noire pour terroristes.

Ce sera donc à la justice de dire la loi et démêler le faux du vrai. Tout ce beau monde se donne rendez-vous le 8 septembre dans le district nord de la Californie. Le juge chargé du dossier décidera à cette audience s’il rejette la plainte ou s’il opte pour un refus des motions déposées par Meta et Fenix International Limited.

Source : arstechnica

 

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