Critique : Interstellar, LE film à voir pour tout bon fan de science-fiction

Après de longues semaines d’attente, Interstellar est enfin disponible dans les salles. L’amateur de science-fiction que je suis n’a pas pu résister à l’envie d’aller le voir et c’est donc tout naturellement que je partage avec vous mon ressenti sur ce film, histoire que vous sachiez de quoi il retourne. Bien évidemment, l’article que vous allez lire est garanti sans spoilers. Parce que c’est pas cool, et que beaucoup d’événements du film peuvent perdre un peu de leur charme si on connaît la suite.

Bon par contre, on ne passera pas à côté du début de l’intrigue, histoire de replacer les choses dans leur contexte. Il faut bien avoir de quoi discuter, tout de même.

Interstellar

Une histoire sombre et peu commune

Interstellar prend sa place dans le futur. Un futur dont nous ne connaissons pas la date mais qui semble assez proche tout de même, bien qu’on y trouve des intelligences artificielles très évoluées.

Le scénario de base du film est des plus simples : l’humanité voit ses ressources en nourriture se tarir, des espèces de plantes telles que le blé notamment ayant carrément disparu de la surface de la Terre.

Les ressources disparaissent, et le fléau va ainsi toucher les humains qui sont purement et simplement en train de disparaître dans des nuages de poussières incessants qui les rendent malades et les tuent les uns après les autres. Ouep, c’est pas la joie.

Nous suivons donc les aventures d’un ancien ingénieur reconverti dans l’agriculture. Un peu comme tout le monde en fait, puisque dans le futur d’Interstellar, il ne sert plus à rien de faire quoi que ce soit d’autre. C’est résumé, les détails sont plus glauques, mais c’est l’idée.

Notre homme va alors voir son quotidien chamboulé du jour au lendemain lorsqu’il se voit offrir une opportunité sans précédent : sauver l’humanité en quittant la Terre.

Car c’est bien là tout le problème d’Interstellar : la Terre a été poussée trop loin dans ses ressources, elle nous jette dehors et rien ne pourra changer ça. La planète bleue est condamnée à devenir stérile pour l’humanité qui, si elle veut survivre, devra la quitter.

Après la découverte d’un trou de ver à côté de Saturne, une mission est lancée pour y expédier plusieurs explorateurs. Certains ont renvoyé des données positives : les mondes qu’ils ont découvert sont donc potentiellement habitables. Notre héros devra alors tout faire pour les retrouver et voir si l’humanité peut venir s’agripper à ce rocher en attendant une nouvelle vraie planète (oui, parce qu’on prend tout ce qui passe en fait, c’est dire l’urgence).

Selon les analyses, l’humanité ne devrait pas survire un siècle, et le temps est ainsi compté : trouvera-t-on un nouveau monde à temps ?

Une excellente réalisation

On en prend plein la vue tout le long du film, avec des effets spéciaux et des paysages à couper le souffle. Quant aux scènes intenses, elles sont magnifiées par la musique de Hans Zimmer. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est tout à fait normal, puisqu’on lui doit la musique de très nombreux films et qu’il ne s’agit pas du premier compositeur venu.

La musique est importante dans un film, puisqu’elle vient ajouter une profondeur aux images que l’on voit. Elle intensifie les émotions que l’on ressent et c’est flagrant avec Interstellar : tout le long du film, vous serez bouffé par un suspense haletant, et de fortes émotions viendront vous miner.

La question que tout le monde s’est posé, c’est aussi la suivante : côté science et “collage” avec la réalité, ça donne quoi ?

Pour ce qu’on sait de la théorie des trous de ver qui peuvent tordre l’espace-temps pour nous permettre d’atteindre un point éloigné de l’univers en un rien de temps, Interstellar colle plutôt bien à la “réalité”, et la théorie de la relativité est plus ou moins respectée tout du long. Cette dernière sera même centrale : comme déjà dit, le temps est limité mais, a priori, on peut se dire que de toute façon, dans un siècle, notre héros sera mort.

Sauf que, comme précisé dès le début, s’il fait certaines choses, le temps ne se déroulera pas de la même façon pour lui que pour les habitants de la Terre et, pendant qu’il passe un an à visiter une planète, il pourrait potentiellement se passer un millénaire sur Terre. Ça ne facilite pas vraiment la mission, tout ça.

Il reste cependant assez difficile de critiquer plus que ça l’aspect scientifique d’Interstellar sans dévoiler des détails du film, donc nous nous arrêterons là, mais sachez que le point de vue pris par les scénaristes est assez intéressant et loin d’être absurde. Pour ce qu’on sait actuellement, bien sûr.

LE film à voir

Bon, vous l’aurez compris, j’ai été conquis par Interstellar. Tout le long de ces presque trois heures, on bouffe des images magnifiques et on est submergés par l’émotion. Intensifiées par la musique, certaines scènes en feront probablement chialer plus d’un à chaudes larmes et ce n’est pas donné à tous les films.

Si vous avez du temps à consacrer au cinéma dans les jours à venir et que vous aimez la science-fiction, inutile d’hésiter plus longtemps : Interstellar a tout pour devenir un film dont on continuera à parler encore longtemps et qui pourrait peut-être même bien devenir une référence en la matière.

Les points négatifs du film existent, bien sûr, mais passent finalement pour être des détails. D’autant plus qu’Interstellar a un très gros atout dans sa manche : on ne suit pas d’histoire d’amour à l’eau de rose, et ça fait du bien.

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