Cyberattaque contre les sites du gouvernement ukrainien : la Russie au banc des accusés

Ce vendredi, certains sites internet du gouvernement ukrainien ont subi une attaque de la part de pirates informatiques. Ce qui les a mis hors service pendant un certain temps. Selon les propos du porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, rapportés par Sky News, il s’agirait d’attaques de grande envergure.

Crédit – i-Guard

Toutefois, elles n’auraient pas permis aux auteurs de modifier le contenu des sites victimes de l’attaque. Mieux, aucune donnée personnelle n’a pu être divulguée. Tous les regards se tournent désormais vers Moscou, qui a fait de ce type d’attaques sa marque de fabrique.

La Russie, suspect numéro un des attaques

Les cyberattaques ont visé les sites de plusieurs représentations stratégiques de la république d’Ukraine. Il s’agit notamment des sites du cabinet du gouvernement, des conseils de sécurité et de la défense ainsi que celui du ministère de l’Éducation.

À la suite des attaques, les pirates internet ont publié des messages en trois langues différentes : le russe, le polonais et l’ukrainien. Lesdits messages se traduisent en français de la manière suivante : « Ukrainien ! Toutes vos données personnelles ont été téléchargées sur le réseau public. Toutes les données présentes sur l’ordinateur sont détruites, il est impossible de les restaurer ».

Les pirates ont également ajouté : « Toutes les informations vous concernant sont devenues publiques, ayez peur et attendez-vous au pire. Ceci est pour votre passé, votre présent et votre futur ». Des messages dont le but est clairement de faire peur à la population ukrainienne.

Les autorités ukrainiennes ont donc tenu à rassurer leurs concitoyens en indiquant que les mesures adéquates avaient été prises. Selon le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, des spécialistes sont à pied d’œuvre pour rétablir les systèmes informatiques touchés. Une enquête a également été ouverte par la cyberpolice ukrainienne pour trouver les coupables.

En attendant les conclusions de l’enquête, les responsables ukrainiens et ceux de l’Union européenne pointent du doigt la Russie. Le porte-parole ukrainien a évoqué le passif existant entre son pays et le pays de Poutine là où le chef des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, accuse à demi-mot la Russie.

Un prélude à une attaque terrestre ?

La Russie a pris l’habitude, ces dernières années, d’envoyer ses pirates taquiner son voisin ukrainien. Toutefois, malgré la supposée faible portée de cette nouvelle attaque, les inquiétudes se font grandissantes, particulièrement au niveau de l’UE.

Il faut souligner qu’actuellement près de 100 000 soldats russes sont massés au niveau des frontières ukrainiennes. Un mouvement de troupes qui, selon certaines agences de renseignement occidentales, fait craindre une invasion totale de l’Ukraine. À cet effet, selon Sky News, l’Union européenne a convoqué une réunion afin de trouver une réponse adéquate à ces attaques informatiques.

Les inquiétudes de l’UE sont loin d’être de la simple surenchère. Ces dernières années, la Russie s’est servie des cyberattaques en amont afin de planifier plus sereinement l’invasion des territoires de certains de ses voisins.

Le pays des Tsars avait déjà le coup à la Géorgie en 2008. Ce qui lui avait permis de prendre le contrôle de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, deux régions séparatistes qui appartenaient à la Géorgie. Le même procédé a été reconduit en 2014 lors de l’annexion de la Crimée par la Russie.

Source : The Verge

 

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