Dans l’ancienne Egypte, la momification et l’embaumement étaient apparemment un véritable “business”

Dans l’Égypte ancienne, les défunts occupaient une place particulièrement importante. De ce fait, la momification et l’embaumement furent des pratiques incontournables.

Des fouilles archéologiques menées dans une chambre funéraire datant d’entre 664 et 525 ans av. J.-C. et située à 30 mètres sous un atelier de momification de Saqqarah, ont montré qu’à l’instar des pompes funèbres de notre époque, les embaumeurs de l’ancienne Égypte proposaient différents services funéraires, en fonction des moyens des défunts.

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En effet, les matériaux et méthodes utilisés afin de mener à bien ces œuvres funéraires différaient selon le budget du défunt (ou de sa famille). Ramadan Hussein, égyptologue à l’Université de Tübingen (Allemagne), s’est exprimé à ce sujet auprès d’Al-Ahram Weekly, un média d’État de l’Égypte, dans le cadre d’une interview relayée par CNN.

Grâce à ces fouilles, une découverte assez inattendue a été réalisée

Dans la chambre funéraire qui a fait l’objet des fouilles, les archéologues ont également découvert des corps momifiés de prêtres et de prêtresses de Niut-shaes, une divinité très populaire de l’époque, mais également le cercueil d’une femme qui s’appelait Didibastett.

Concernant la façon dont cette dernière a été momifiée, Hussein souligne qu’elle était vraiment particulière, par rapport à ce qui se faisait à l’époque. En effet, tandis que la plupart des Égyptiens étaient enterrés avec 4 jarres, renfermant distinctement leurs poumons, l’estomac, les intestins ainsi que leur foie embaumés, Didibastett fut enterrée avec 6 jarres.

Après quelques analyses, des chercheurs ont déterminé que les 2 bocaux supplémentaires renfermaient également des tissus humains qui n’ont pas été identifiés. Une méthode de momification de Didibastett est unique en son genre, et c’est du jamais vu, selon les spécialistes.

En outre, les matériaux utilisés pour l’embaumement (goudron, résines, graisses animales) étaient plus triviaux que ceux destinés aux défunts issus d’une classe privilégiée.

La mort était un business très fructueux pour les embaumeurs

Lors de son interview, Hussein a déclaré que de nombreux papyrus égyptiens ont déjà parlé des embaumeurs et de leur activité. Mais grâce à la récente découverte, certains faits ont pu être démontrés. En effet, ces « entrepreneurs funèbres » n’offraient pas leurs services qu’aux Pharaons, mais s’adaptaient à toutes les classes sociales, selon leurs possibilités financières.

Hussein a aussi révélé qu’en plus d’être des embaumeurs, ces « hommes d’affaires » étaient également être des prêtres et divers papyrus ont indiqué qu’ils étaient les mieux placés pour être payés, afin d’organiser des funérailles.

De ce fait, ils s’occupaient à la fois de la momification du corps mais aussi de la recherche d’un sarcophage ou d’une tombe adéquate.

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