Dans l’Himalaya, il y a un lac contenant des centaines de squelettes différents… de différentes périodes

Le lac Roopkund n’est pas un lac comme les autres. Perché à 5 000 mètres d’altitude dans les montagnes de l’Himalaya indien, le Roopkund attise la curiosité des touristes et de la communauté scientifique en raison des centaines de squelettes humains qui nagent dans ses profondeurs.

Durant l’hiver, ce lac semble tout à fait normal avec sa surface gelée qui ne laisse rien transparaître du secret qu’il cache. Toutefois, c’est en été que l’on peut apercevoir sous la surface les centaines d’ossements qui gisent sous l’eau.

Récemment, une équipe internationale de scientifiques dirigée par Eadaoin Harney, une doctorante de l’Université d’Harvard, a tenté d’élucider ce mystère.

Des groupes différents

Dans une étude publiée dans la revue Nature Communications, l’équipe de chercheurs qui a mené des recherches dans le lac Roopkund a révélé que les 38 squelettes qu’ils ont étudiés appartenaient à trois groupes d’individus différents. Les scientifiques ont pu en arriver à ces résultats en comparant les génomes à 1 521 humains morts et 7 985 vivants un peu partout dans le monde.

Au vu des résultats qu’ils ont obtenus, les chercheurs ont décidé de répartir les 38 squelettes en 3 groupes. Le premier groupe, qui comprend 23 individus, correspondrait à des Indiens. Le deuxième groupe qui est constitué de 14 personnes viendrait de l’est de la Méditerranée. Le troisième groupe, quant à lui, correspondrait à des personnes venant de l’Asie du Sud-est.

Des résultats surprenants

Eadaoin Harney a indiqué que son équipe ne s’attendait pas à de tels résultats. « Nous avons été extrêmement surpris par les génomes des squelettes de Roopkund. La présence d’individus avec une ascendance typiquement associée à la Méditerranée orientale suggère que le lac n’était pas un site d’intérêt local, mais qu’il attirait plutôt des visiteurs du monde entier. »

L’étude a également révélé que ces ossements ne sont pas arrivés dans le lac de Roopkund durant la même période. Les squelettes appartenant au premier groupe seraient morts sur place entre les VIIe et Xe siècles. Les ossements des deux derniers groupes, quant à eux, auraient perdu la vie entre les XVIIe et XXe siècles.

Actuellement, les scientifiques essayent de déterminer les causes des morts de ces différents groupes. « On ne sait pas exactement ce qui a amené ces individus jusqu’au lac Roopkund ni comment ils sont morts », a indiqué Niraj Rai, archéogénéticien du Birbal Sahni Institute of Palaeosciences. Les recherches continuent ainsi pour tenter de percer les secrets du lac de Roopkund et ses mystérieux squelettes.

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