De nombreux hommes portent des chromosomes sexuels supplémentaires sans le savoir !
Selon une récente étude britannique publiée le 09 juin 2022, un homme sur 500 est porteur d’un chromosome sexuel supplémentaire sans s’en rendre compte. Publiée dans la revue Genetics in Medicine, ces travaux ont démontré que la présence de chromosomes sexuels supplémentaires chez les hommes semble être beaucoup plus fréquente que ce qui a toujours été admis. Ce chromosome surnuméraire peut tout aussi bien être un chromosome X qu’un chromosome Y.
L’étude en question a porté sur les données génétiques de 207 000 hommes fournies par l’UK Biobank. Cette institution conserve les données génétiques et médicales de plus d’un demi-million de personnes vivant au Royaume-Uni.
À noter qu’un homme porte normalement une paire de chromosomes sexuels formée par un chromosome X et un chromosome Y.
Une anomalie génétique plus fréquente chez les hommes que ce qui n’a été admis
Les généticiens ont identifié 213 hommes porteurs d’un chromosome X supplémentaire et 143 autres avec un chromosome Y en trop. Le plus surprenant est que très peu d’entre eux ont déclaré avoir été diagnostiqués pour une anomalie chromosomique particulière. En outre, aucune anomalie n’a été relevée dans leur dossier médical.
Il est vrai que les symptômes de la présence d’un chromosome Y supplémentaire est parfois subtil, mais les chercheurs restent surpris de constater la fréquence de cette anomalie génétique. En effet, les médecins ont toujours pensé que ce phénomène est plutôt rare.
Une prévalence beaucoup plus importante dans la population réelle
Les chercheurs de la National Human Genome Research Institute ont découvert que 100 à 200 hommes portent du XXY et 18 à 100 hommes du XYY sur une population de 100 000. Ces personnes porteuses de chromosomes sexuels en surnombre représentent 0,17 % des participants à l’étude, soit environ 500 personnes.
Toutefois, la prévalence réelle de ce phénomène peut être légèrement supérieure à ce qui a été observé au cours de cette étude. En effet, les sujets d’étude sont des volontaires qui sont en bien meilleure santé que la population en général. Donc, à partir de ce constat, les chercheurs ont estimé qu’en réalité, approximativement un homme sur 500, soit 0,2 % de la population, est porteur d’un chromosome sexuel supplémentaire.
SOURCE : SCIENCEALERT