La publication de propos haineux est devenue monnaie courante sur les réseaux sociaux. Toutefois, il semble que le terrain de jeux favoris des haters reste indéniablement Facebook. D’après une étude menée par Netino, société spécialisée dans la gestion des commentaires sur les articles des médias, entre janvier et mars 2019, 14,3% les commentaires postés sur Facebook ont un caractère haineux ou agressif.
Selon cette étude, les propos haineux ont connu une augmentation de 3,9 points sur un an, sachant qu’en 2018, le pourcentage était de 10,4%. Ces résultats en disent long sur le contexte actuel de la France comme le sous-entend Jérémie Mani, PDG de Netino.
« Certes, 85% des propos sont inoffensifs, mais l’augmentation de la violence écrite est significative. » a-t-il indiqué.
Les hommes politiques et la police en prennent pour leur grade
Cette étude menée par Netino porte à notre attention les principales cibles des propos haineux. La société leader de la modération sur Internet a indiqué qu’il y avait au total 34 cibles concernées par ces commentaires haineux et agressifs.
En tête d’affiche, nous avons d’abord les politiciens et les médias ainsi que la communauté juive ou les personnes « sous-éduquées. » Cette année, la police qui obtient 1,5 point a pointé le bout de son nez dans le classement alors qu’en 2018, elle n’y apparaissait pas.
Cette entrée dans le classement serait due notamment au mouvement des Gilets jaunes qui font également partie des 34 cibles, avec 6,8 points.
L’opposition entre le gouvernement et les gilets jaunes à l’origine de pas mal de tensions
Jérémie Mani estime que les Gilets jaunes, ou plutôt les tensions entre le gouvernement et les gilets jaunes, sont en grande partie à l’origine de toute cette tension qui entraine des débordements de haine et d’agressivité sur Facebook. « Les crispations dans les rues entre manifestants, casseurs, riverains, commerçants, médias et forces de l’ordre ont trouvé un écho très souvent agressif sur les écrans. »
Face à cette vague de commentaires haineux, Facebook a pris des mesures et a décidé d’engager 30 000 modérateurs qui sont chargés d’examiner chaque jour les contenus signalés par les utilisateurs. De plus, le réseau social compte sur l’intelligence artificielle qui supprime automatiquement certains contenus sur la plateforme.
Néanmoins, au vu de l’étude menée par Netino, Facebook a encore beaucoup à faire pour gérer ces débordements.