Découverte de fossiles de microbes datant d’il y a 3,4 milliards d’années

Pour en savoir davantage sur le passé de la Terre et l’émergence de la vie, les chercheurs peuvent compter sur les fossiles. Justement, Barbara Cavalazzi, de l’Université de Bologne (Italie), et son équipe ont récemment publié dans Science Advances une grande découverte en la matière. Les plus anciens fossiles microbiens jamais répertoriés.

Vieilles de 3,4 milliards d’années, ces reliques ont été récupérées dans les eaux sud-africaines, plus précisément dans la ceinture de roches vertes de Barberton. Bien sûr, après la récolte de ces fossiles, les chercheurs ont minutieusement examiné ces derniers.

Une photo montrant des microbes
Crédits Arek Socha – Pixabay

Suite à ces études, une hypothèse, longtemps avancée par la communauté scientifique, semble gagner en véracité : la vie pourrait avoir émergé des profondeurs de la mer. Et ce n’est pas tout. En effet, comme l’a souligné Cavalazzi, l’impact de leurs travaux ne se limite pas seulement à notre connaissance de la planète Terre et à l’émergence de la vie.

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Les plus anciens fossiles de microbes, emprisonnés dans des sédiments

Comme l’explique Barbara Cavalazzi, ces microbes se seraient développés il y a 3,4 milliards d’années, durant le Paléoarchéen, suite au mélange de l’eau froide de la mer avec des eaux hydrothermales chaudes et d’origine souterraine.

D’ailleurs, cette découverte jette la lumière sur le plus ancien modèle d’écosystème microbien jamais répertorié. En se penchant sur ces fossiles, ces scientifiques ont pu constater que chaque microbe dispose d’un noyau recouvert d’une enveloppe riche en carbone. Comme ces noyaux sont chimiquement et structurellement distincts, cela confirme qu’il s’agit de micro-organismes.

La présence de certains éléments chimiques, comme le nickel, confirme en outre qu’on est bel et bien en présence de microbes. Autre chose, à l’instar des microbes archées procaryotes, ceux que Cavalazzi et son équipe ont récemment découverts se nourrissent eux aussi de méthane.

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Pour nous aider à répondre à d’importantes questions existentielles

Grâce à ces travaux, nous savons maintenant que les microbes prospèrent sur notre planète depuis au moins 3,4 milliards d’années. Et cela est en partie dû à l’interaction entre les eaux froides et les liquides hydrothermaux. De ce fait, même si nous ne connaissons pas encore le processus exact, il est presque sûr que les systèmes hydrothermaux souterrains ont joué un rôle crucial dans l’émergence de la vie sur Terre.

De plus, ces recherches peuvent nous aider à en savoir davantage sur l’apparition de la vie sur Terre. Elles nous permettront également de mieux comprendre les autres planètes, comme Mars. En effet, comme l’a souligné Cavalazzi, des environnements semblables à celui dans lequel ils ont retrouvé ces fossiles existent sur la planète rouge. Et c’est peut-être une très bonne nouvelle.

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