Découverte de vestiges datant de la période de la Guerre des États

Grâce aux progrès scientifiques, les archéologues peuvent désormais interpréter leurs découvertes avec plus de précision. Récemment, un bol contenant des résidus carbonisés de thé a été retrouvé par une équipe. Le bol et son contenu ont été retrouvés dans une tombe remontant à la période de la Guerre des États. Le caveau était situé au cœur de la vieille capitale du royaume de Zhu, en Chine.

résidus de thé carbonisé
Source : Sci-News

Pour le professeur Shuya Wei et ses collègues, la Chine a été le premier pays à avoir découvert et cultivé le thé. Leur étude a été basée sur la première monographie sur la phytothérapie chinoise intitulée Shennong’s Classic of Materia Medica. Elle a révélé que la découverte du thé comme antidote a été réalisée par l’empereur Shen Nung en 2737 avant Jésus-Christ.

En outre, il semblerait que le premier nom de plantation de thé soit inscrit dans le Xiaxiaozheng. Il s’agit du plus ancien almanach chinois répertoriant les activités agricoles traditionnelles datant du début de la Guerre des États.

Une culture qui a traversé le temps

Durant la période du printemps et de l’automne (770-476 avant Jésus-Christ), la littérature révèle bien de choses sur l’utilisation du thé dans l’Empire du Milieu. Il a été utilisé pour des sacrifices et comme légume pendant la Guerre des États et les débuts des Han occidentaux.

Cette civilisation pratiquait ainsi la plantation du thé à plusieurs fins et avait déjà appréhendé diverses méthodes de production. Par ailleurs, les habitudes de consommation de cette denrée dans la province du Sichuan se sont répandues vers d’autres régions.

Des similarités avec le thé moderne

Les chercheurs ont expliqué l’état de carbonisation des résidus des feuilles de plantes est dû à leur enfouissement qui a duré plusieurs années. Cela a entraîné la décomposition de ces feuilles et leur carbonisation.

Le professeur Wei et ses collaborateurs ont réalisé une étude sur un échantillon issu de la tombe datant de la Guerre des États. À cet effet, ils ont recouru à la technique de la spectroscopie infrarouge à transformer de Fourier (FTIR). Pour l’analyse, les chercheurs ont utilisé du thé moderne et des résidus de thé moderne.

Il en est ressorti que l’échantillon renferme une grande quantité de phytolithes en calcium assimilables à du thé. Ses caractéristiques spectrales FTIR correspondent à celles des résidus de thé modernes. En outre, de la caféine, des substances méthoxybenzéniques, des acides organiques et bien d’autres substances y ont été détectés. Toutes ces substances ont été découvertes autant dans le vieil échantillon de thé que dans le résidu de thé moderne.

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