Suite à une nouvelle étude satellitaire de la côte sud-ouest de l’île de Madagascar, des archéologues ont découvert que dans un lointain passé, de petits groupes d’hommes avaient vécu dans cette région. Selon ces archéologues, il s’agissait de petites communautés qui vivaient notamment de pêche et de cueillette. Malgré son mode de vie, ce peuple autochtone avait tout de même réussi à causer d’importants changements au sein de leur environnement.
Même lorsque les hommes ne cultivent pas, n’élèvent pas de bétail, ne construisent pas d’habitations permanentes ou ne brûlent pas de combustibles fossiles, ils peuvent toujours façonner le paysage terrestre. Voilà donc la conclusion à laquelle les auteurs de la nouvelle étude satellitaire de la côte sud-ouest de la grande île sont parvenus.
Notons que d’après les archéologues qui ont mené cette étude, sur une surface de 700 km² de la zone qu’ils ont étudiée, environ 17% des paysages avaient changé, très probablement à cause des activités humaines.
Les impacts des activités non agricoles ont été sous-estimés
Suite à l’étude satellitaire de la côte sud-ouest de l’île de Madagascar qu’ils ont effectuée, des chercheurs, dont l’archéologue Kristina Douglass de la Penn State University, ont donc pu prouver que des communautés d’hommes avaient vécu dans cette zone il a de ça près de deux millénaires. D’après ces scientifiques, ces hommes ne semblaient alors ni avoir cultivé la terre ni avoir construit des maisons. Il leur semblait plutôt qu’ils s’étaient installés dans des grottes et des abris naturels, qu’ils pêchaient et cueillaient pour se nourrir tout en se déplaçant au gré des saisons.
La logique aurait donc voulu que l’environnement où vivaient ces hommes ne soit que très peu impacté par leurs activités. Or, à la grande surprise des archéologues, ils purent tout de même remarquer que d’importantes altérations du paysage terrestre s’étaient produites dans plusieurs des endroits où ces hommes s’étaient établis. Certes, ces altérations étaient beaucoup plus faibles que celles causées par les activités humaines des dernières années. Toutefois, elles étaient étonnamment répandues, surtout au vu de la taille et de la mobilité des communautés humaines ayant peuplé la région.
Face à ce constat, Kristina Douglass a expliqué que contrairement aux croyances populaires, les activés non agricoles pouvaient donc bel et bien avoir des impacts sur le paysage terrestre. Selon cette dernière, bien que ces impacts puissent être “subtils“, ils peuvent être clairement identifiés.
“En observant les paysages à travers le monde, nous constatons que les gens ont modifié une plus grande partie du monde que nous le pensions auparavant.”
Kristina Douglass
Les hommes polluaient déjà la planète bien avant aujourd’hui
Il faut savoir que récemment, des scientifiques ont aussi trouvé des traces de suie en Antarctique. Et fait surprenant, ils ont découvert que celles-ci provenaient des feux allumés par les Maoris en Nouvelle-Zélande. À une certaine époque, ce peuple vivait de la chasse et de la cueillette. Les chercheurs ont ainsi conclu que des humains polluaient déjà l’atmosphère, de manière mineure, bien avant la révolution industrielle.
Bref, il semblerait donc que depuis qu’elle existe, l’espèce humaine ait contribué au changement du visage de la Terre. En tout cas, aujourd’hui, si une chose est sûre, c’est que les activités des hommes ne cessent de transformer le paysage terrestre comme jamais auparavant.