
Cette découverte en génétique faciliterait la culture en temps de sécheresse
Avec le réchauffement climatique, les problèmes liés aux sécheresses se multiplient. C’est pourquoi des chercheurs œuvrent pour trouver des solutions, notamment en créant des plantes plus tenaces. Des travaux se concentrent, par exemple, sur la manière de doter les cultures d’un système racinaire robuste. L’idée est de favoriser l’absorption de l’eau et des nutriments dans le sol.
Malheureusement, les scientifiques disposent de très peu de gènes régulateurs agissant sur le développement des racines qu’ils peuvent exploiter dans la sélection des cultures agricoles. Une étude menée par une équipe chinoise a néanmoins permis de découvrir une manière d’améliorer le système racinaire des cultures.
Les auteurs ont publié leurs résultats dans la revue New Phytologist.
Un gène réprimant la croissance des racines
Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs ont agi sur un gène régulateur négatif du développement racinaire. Il s’agit du « Robust Root System 1 » (RRS1), codant pour un facteur de transcription de la famille MYB de type R2R3. Leurs résultats ont montré que l’inhibition du RRS1 a amélioré la croissance des racines. Les racines primaires ainsi que les racines secondaires (ou latérales) ont atteint une plus grande longueur. De même, la densité des racines latérales s’est accrue.
Concrètement, le RRS1 limite la croissance des racines en activant directement l’expression d’OsIAA3. Ce dernier affecte la voie de signalisation de l’auxine. En outre, les chercheurs ont noté que l’allèle RRS1T, du riz sauvage, accroît la longueur des racines en réduisant la régulation du OsIAA3.
Ainsi, la désactivation du RRS1 renforce le système racinaire d’une plante, pour finalement fortifier sa résistance à la sécheresse. Grâce à cette découverte, les agriculteurs pourront disposer de variétés de riz plus tenaces, donc plus faciles à cultiver.
Une phytohormone indispensable
En fait, l’auxine est une phytohormone de croissance, autrement dit, c’est une hormone de croissance végétale. D’ailleurs, il est essentiel dans leur croissance et entre en action dès les premiers stades de l’embryogenèse. Cette phytohormone a de nombreux rôles et ses effets varient en fonction de sa concentration ainsi que de la cellule cible.
Pratiquement, l’auxine agit sur la racine principale et ses ramifications. Elle affecte également la ramification des parties aériennes. En outre, cette hormone végétale joue aussi un rôle non négligeable dans la régulation de la longueur des grains de riz. Tout cela est possible, car elle affecte la division et l’élongation cellulaires ainsi que certaines étapes de différenciation.
SOURCE : SCITECHDAILY