Des demandeurs d’emploi sacrifient leurs salaires par altruisme…

Des chercheurs de la Mc Combs School of Business de l’université du Texas à Austin ont révélé un fait intéressant sur la générosité. Selon eux, elle pourrait conduire à un comportement d’abnégation qui nous coûterait de l’argent. D’après une enquête qu’ils ont menée, les personnes postulant auprès d’une organisation altruiste pourraient se sentir trop coupables pour demander un salaire élevé.

Une jeune femme passe un entretien d'embauche.

Actuellement, les entreprises ont de plus en plus recours au cadrage de l’impact social. Ce principe vise des retombées sociales positives à partir du travail des employés. Les organisations à but lucratif et non lucratif qui l’ont adopté aspirent à des intentions “nobles”.

Seulement, sur le terrain, l’application de ce système de gestion peut jouer en défaveur des demandeurs d’emploi, en particulier lors des négociations salariales.

L’argent génère un sentiment de culpabilité

Ainsi, de nombreuses entreprises pratiquent le cadrage de l’impact social. Mais les candidats à ce type de poste peuvent ressentir un fort sentiment de culpabilité en ce qui concerne leur salaire, selon cette nouvelle étude. Ceux qui sont en activité ont eu l’impression d’agir à contre-courant par rapport aux valeurs de l’entreprise dès qu’ils ont envisagé de demander une augmentation. Les chercheurs ont qualifié cette attitude d’autocensure.

Insiya Hussain, professeur adjoint de gestion à l’université McCombs du Texas, fait partie de ceux qui ont mené cette étude. Il a expliqué que ce comportement renvoie à un phénomène social plus large, à savoir la façon dont nous considérons l’argent lorsqu’il s’agit de faire le bien. Il renvoie à l’idée selon laquelle l’argent et l’altruisme ne font pas bon ménage.

Les candidats n’osent pas négocier pour être bien vus

Il existe donc un fort sentiment de culpabilité en ce qui concerne le salaire chez les demandeurs d’emploi. En d’autres termes, de nombreux postulants se sont présentés à leur entretien d’embauche avec l’idée que l’argent empêche de faire le bien de manière désintéressée. Toutefois, Hussain et ses collègues ont remarqué que les participants à l’étude n’ont pas nécessairement souscrit à ce point de vue.

Néanmoins, la plupart d’entre eux ont supposé que les responsables du recrutement l’ont. Nombre d’entre eux n’ont pas osé négocier leurs salaires pour être bien vus par les recruteurs. Ils ont affirmé ne pas se sentir à l’aise avec cette demande qu’ils ont perçue comme inappropriée et contraire aux valeurs de l’entreprise.

Les chercheurs ont conclu que cette situation peut, avec le temps, coûter à l’entreprise en termes de ressources humaines.

SOURCE : PHYS

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