Des aimants dans les testicules comme moyen de contraception ?

Des chercheurs de l’université chinoise de Nantong ont mené des tests sur animaux portant sur une nouvelle méthode de contraception masculine. Une méthode reposant sur des aimants. Explications.

Il existe aujourd’hui de nombreuses méthodes de contraception. La pilule et le préservatif sont les plus utilisés, mais il y a aussi les patchs, les stérilets ou même encore la vasectomie. Néanmoins, beaucoup de ces méthodes reposent sur la femme.

La photo d'un panneau "love"
Image par fetcaldu de Pixabay

De nombreux chercheurs travaillent cependant sur des méthodes de contraception masculine et une équipe de scientifiques originaires de Nantong semble tenir une piste prometteuse.

Des aimants pour générer de la chaleur

Cette méthode, très originale au demeurant, consiste à injecter des nanomatériaux magnétiques et à utiliser ensuite des aimants pour générer un champ magnétique et chauffer leurs testicules.

Si vous avez en mémoire vos cours de SVT, alors vous savez sans doute que les spermatozoïdes n’aiment pas la chaleur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils ne sont pas logés à l’intérieur du corps. Ils ont en effet besoin d’une température de 34 °C pour fonctionner correctement. Au-delà, ils ne sont pas en mesure de produire suffisamment de spermatozoïdes pour assurer le processus de reproduction.

Grâce à ce fameux champ magnétique, les chercheurs ont donc été capables d’augmenter temporairement la chaleur des testicules des animaux utilisés pour ces essais, ce qui a bloqué par la même occasion la production de spermatozoïdes, les rendant ainsi infertiles.

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Les testicules n’aiment pas la chaleur

Si la méthode peut surprendre, elle reste cependant plus efficace que d’autres techniques envisagées. En effet, ce n’est pas la première fois que des chercheurs s’intéressent à la chaleur comme moyen de contraception et d’autres expériences similaires ont été menées par le passé.

Elles nécessitaient cependant des injections directes dans les testicules ou elles pouvaient générer des brûlures. Cette méthode est donc moins invasive, mais aussi moins dangereuse.

Mais surtout, elle a le mérite d’être réversible. Durant leurs tests, les chercheurs ont en effet constaté que le traitement fonctionnait pendant plusieurs mois d’affilée… avant de s’estomper. Et lorsque cela a été le cas, les souris ont retrouvé leur santé reproductive habituelle.

Quant à savoir si ces résultats seront suffisants pour persuader ces messieurs de s’injecter des nanomatériaux dans les testicules, c’est une toute autre question.

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