Des astronomes ont découvert un ancien amas d’étoiles dans notre galaxie

Les astronomes se sont rendu compte que l’un des plus anciens amas d’étoiles de l’Univers se trouve dans notre galaxie. Les premières estimations remontent en 1997. Après une décennie de recherche, son âge a finalement été découvert grâce à une analyse de la lumière. Ainsi, le dénommé HP1 s’est formé depuis plus de douze milliards d’années avant que l’Univers ait atteint son premier milliard d’années d’existence.

Les scientifiques sentaient déjà sa présence dans le bulbe galactique. Toutefois, la lecture de son spectre a été compliquée à cause de la distorsion atmosphérique. Fort heureusement, le télescope Gemini South au Chili a offert une observation à plus haute résolution.

Bulle Voie Lactée
Crédits Pixabay

« HP1 joue un rôle essentiel dans notre compréhension de la formation de la Voie lactée », a déclaré l’astronome Leandro Kerber. « Il nous aide à combler le trou qui a échappé à notre connaissance sur le passé de notre Galaxie ».

L’âge de l’étoile dépend de sa teneur en métal

Dans les débuts de la formation de l’univers, le métal n’existait pas encore. Cet élément a été forgé dans le cœur des premières générations d’étoiles. Ces dernières les éjectaient dans l’espace quand elles meurent, de façon violente et désordonnée. Ainsi, on peut définir l’âge des étoiles à partir de leur « métallicité », qui apparaît sous forme de lignes sur le spectre.

Désormais, celles qui se forment sont mélangées aux métaux éparpillés. Chaque nouvelle génération s’enrichit de plus en plus de ce matériau. Plus elles sont jeunes, plus leur teneur en métal est importante, et inversement. HP1 est très pauvre en métal et les astronomes pensent que c’est le plus vieil amas connu à ce jour.

« Cet amas d’étoiles est comme un ancien fossile enfoui au fond du bulbe de notre galaxie. Nous avons réussi à le dater à une époque lointaine, alors que l’Univers était très jeune », a déclaré Stefano Souza, un astronome de l’Université de São Paulo au Brésil. « Ce sont les étoiles les plus anciennes que nous n’ayons vues nulle part. »

Une équipe d’astronomes ont également paramétré onze étoiles « RR Lyrae » à caractère variable. Celles-ci servent de repère pour calculer avec précision les distances. HP1 se trouve actuellement à vingt et un mille cinq cents années-lumière de la Terre. Ce chiffre permet, à son tour, de déterminer la magnitude des étoiles selon le diagramme de Hertzsprung Russell.

Au fond de l’immense cœur de notre galaxie

Sur les cent soixante groupes d’anciens amas globulaires connus dans la Voie lactée, environ un quart ont été localisés dans le bulbe. Il s’agit d’une région située à dix mille années-lumière au fond de l’immense cœur de la galaxie.

Selon une hypothèse, ces grappes se sont formées à partir de la poussière et du gaz. Elles se seraient ensuite rassemblées pour donner la Voie lactée. Une étude approfondie devrait permettre d’en savoir plus sur l’histoire chimique de notre Univers.

« À partir de ces objets anciens comme le HP1, nous pouvons témoigner sur la formation à courte durée des étoiles dans le bulbe galactique, ainsi que son enrichissement chimique rapide », a déclaré l’astronome Beatriz Barbuy.

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