Aujourd’hui encore, de nombreux mécanismes ayant lieu dans l’organisme humain restent un mystère pour la science. Heureusement, grâce aux nouvelles approches de la technologie, de nouvelles découvertes sont faites. C’est ainsi que depuis peu, une brillante équipe de scientifiques a mis le doigt sur l’un des mécanismes de transfert de l’information génétique au sein des populations bactériennes.
En effet, ces chercheurs ont découvert l’existence du sexe bactérien au sein de l’intestin grêle. Au début, ces biologistes ont pensé être en présence d’un mécanisme de transfert de gènes résistants aux antibiotiques. Cependant, des expérimentations beaucoup plus approfondies apportent des résultats plus surprenants que nature.
Ces découvertes ont été faites par une équipe de chercheurs de l’université de l’Illinois à Urbana–Champaign et de l’université de Californie à Riverside. Par ailleurs, Patrick Degnan microbiologiste a fait partie du groupe.
Explication du fameux mécanisme d’accouplement
Afin de mieux comprendre les différents mécanismes de défense et de survie des microorganismes présents dans l’intestin grêle, des expériences furent menées. À l’issue de ces expérimentations, les scientifiques ont découvert que les bactéries auraient la capacité de s’accoupler.
En réalité, en formant une « union temporaire » avec une autre bactérie de l’intestin, un microbe peut transférer ses gènes à une autre bactérie, même étant d’une autre espèce. Pour cela, il suffit juste que ce dernier sorte un tube, nommé « pilus » et le fixe à une autre cellule, puis expulse un paquet d’ADN transférable, appelé « élément génétique mobile. »
Dernièrement, il est devenu clair que le sexe bactérien ne se produit pas seulement lorsque les microbes sont attaqués. Il se produit en permanence et fait probablement partie de ce qui maintient le microbiome en forme et en bonne santé. De plus, de nouvelles recherches ont permis d’identifier les gènes que les bactéries partagent lorsqu’elles agissent ainsi.
Un excellent mécanisme de transmission de l’information
Dans le but de mieux mettre en évidence les modalités de transfert de l‘information entre les populations bactériennes, les scientifiques sont allés plus loin dans leurs expérimentations. Pour cela, des souris ont été étudiées et les chercheurs ont identifié des transporteurs de vitamines B12 partagés par le sexe bactérien.
Après cette étonnante découverte, ces biologistes ont pu confirmer que les rapports sexuels bactériens servent aussi à transmettre une multitude de formes d’informations génétiques.
« Nous sommes enthousiasmés par cette étude, car elle montre que ce processus n’est pas uniquement lié à la résistance aux antibiotiques. »
M. Degnan
Pour aller plus loin, le scientifique poursuit en ces termes :
« L’échange horizontal de gènes entre les microbes est probablement utilisé pour tout ce qui augmente leur capacité de survie, y compris le partage [des gènes pour le transport de] la vitamine B12. »
SOURCE : SCIENCEALERT