Des calmars géants découverts près de Zealandia, le continent englouti
En 2017, dans la région de Chatham Rise, à l’est de la Nouvelle-Zélande, les chercheurs ont trouvé une masse terrestre engloutie sous la mer. Ce continent perdu, nommé Zealandia, serait aussi immense que l’Inde.
En début d’année, des scientifiques qui étaient à bord du Tangaroa ont mis la main sur des spécimens rares au même endroit. Ils y ont trouvé des calmars géants et des requins phosphorescents.
L’expédition a été effectuée par des chercheurs du National Institute of Water and Atmospheric Research (NIWA). D’après les informations, la créature, scientifiquement appelée Architeuthis dux, mesurait 3 mètres de long et pesait 108 kg. Il a fallu six personnes pour le remonter et le sortir du filet.
Les scientifiques ont disséqué le calmar géant dans le but d’étudier ses organes et d’en savoir plus sur son espèce. Sa tête, ses yeux, son estomac et ses organes reproducteurs ont été envoyés à Ryan Howard, chercheur sur le calmar à l’Université de technologie d’Auckland.
La capitale mondiale du calmar géant
Darren Stevens, du NIWA, a raconté qu’il a déjà effectué une quarantaine de voyages sur le Tangaroa. Une expédition à bord de ce navire, dont le nom est inspiré d’une des principales divinités des îles du Pacifique, dure généralement un mois. Pourtant, il n’a eu l’occasion de voir un calmar géant de ses propres yeux que seulement deux fois dans sa vie.
Il a toutefois souligné que « la Nouvelle-Zélande est en quelque sorte la capitale mondiale du calmar géant – partout ailleurs, un calmar géant pris dans un filet serait une affaire énorme ». « Mais il y a eu quelques captures au large de la Nouvelle-Zélande », a-t-il ajouté.
Actuellement, les scientifiques ne savent que peu de choses sur les calmars géants. Ils espèrent pouvoir déterminer des informations, comme leur longévité, en étudiant la petite structure osseuse de la tête de l’animal. « On pense qu’ils vivent plus d’un an, c’est sûr. Ils vivent peut-être trois ou quatre ans, mais personne ne le sait vraiment », a souligné Stevens.
Son estomac devrait également les aider à comprendre le régime alimentaire de ce spécimen rare. « Chaque fois que les gens semblent en attraper un, il y a très rarement quelque chose dans leur estomac », a noté le scientifique.
Des requins qui émettent une lumière bleue dans les eaux néo-zélandaises
Il est important de noter que seulement 11 % des espèces de requins connues sont bioluminescents. De plus, ils vivent généralement à environ 200 m sous la surface.
Le Dr Jérôme Mallefet de l’Université Catholique de Louvain en Belgique a réussi à capturer les toutes premières preuves de la présence de requins bioluminescents dans les eaux néo-zélandaises.
Sa découverte comprenait des requins-lanternes du sud, d’aiguillats de Lucifer et de requins-phoques. Il s’agit de trois espèces de requins qui produisent une lumière bleue. « J’étais si heureux », a-t-il déclaré. « Je rêvais de prendre des photos de requins bioluminescents [pendant le voyage] et je les ai eues. »
Précision utile: les requins sont bioluminescents pas phosphorescents. La bioluminescence est l’emission de lumière visible par un organisme vivant suite à une reaction biochimique (réaction luciférine/luciférase ou photoprotéine). La phosphorescence (ancien terme utilisé improprement pour décrire la bioluminescence des mers) était connue par l’émission de lumière suite à la combustion du phosphore dans l’air (donc on a cru que c’était le même mécanisme qui produisait la lumière animale). Actuellement, la phosphorescence est bien connue via les gadgets (les étoiles ou autocollants phosphorescents) que l’on colle au mur ou au plafond et qui brillent dans le noir) c’est donc l’emission de lumière de composés ayant absorbés de la lumière au préalable c’est une forme de photoluminescence (plus rien a voir avec le phosphore).